jeudi, janvier 27, 2011

VERS LA STABILITÉ DU POUVOIR

vol. 11, no. 4, 31 janvier 2011

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Les petit-bourgeois en général et le Parti québécois (nationaliste), en particulier, ont crié victoire trop tôt. Dès le début janvier, sondages à l’appui peut-être, ils célébraient déjà le retour aux affaires de l’État, au Québec s’entend. Ils comptaient sur le ressac politique et l’humeur –assez volatile toutefois- de la majorité des Québécois contre le gouvernement libéral de Jean Charest, suite aux tribulations des audiences de la commission Bastarache. Cette commission a étudié le système de nomination des juges au Québec et les allégations d’accointances avec le gouvernement en place, dénonçant la partisannerie. Il y a non-lieu.
À première vue, les mass média, généralement, donnaient raison aux « ragots » de la rue. Le rapport de cette commission a été déposé… sans éclats.
Les nationalistes n’ont pas lâché prise, le Parti québécois (PQ) a fourbi ses armes et a emboîté un nouveau « canasson » : les gaz de schiste. « Nous serons au pouvoir dans moins de deux ans », ont clamé les militants du PQ, stigmatisant les promoteurs du développement de cette ressource.
(Photo Internet: le Premier ministre du Québec et chef du Parti libéral, Jean Charest).

Le Parti libéral du Québec (PLQ), rendait-il l’âme? Pas un bruit, pas même un léger murmure de la part du Premier ministre Charest. Et soudain, le journal Métro du 26 janvier 2011, coup sur coup, titre : « Les gaz de schiste ont un nouveau défenseur ». Il s’agit du populaire politicien Lucien Bouchard, qui a dirigé, il y a quelques années, le gouvernement en tant que chef du PQ. Selon Métro : « M. Bouchard a déclaré qu’il voit la découverte au Québec de volumes importants de gaz naturel comme ‘un atout très important’ pour le développement économique et le financement des missions de l’État. » Nos nationalistes québécois sont stupéfaits, médusés, décontenancés. Quoi, un homme du sérail, qui les accule au pied du mur!
Oui, Lucien Bouchard s’est rangé derrière le gouvernement libéral, honni jadis. Et comme un « malheur » ne vient jamais seul; voilà, que ce même gouvernement récidive le jour même : « Diane Lemieux à la tête de la CCQ ».
Il s’agit de Diane Lemieux, ancienne ministre péquiste, collègue de Lucien Bouchard. Métro insiste, elle a été mandatée, par le cabinet, « … pour s’assurer que les fonds confiés à la Commission (Commission de la construction du Québec, ndlr) par les travailleurs et les employeurs de l’industrie soient gérés avec rigueur et transparence et pour contribuer à assainir l’industrie de la construction qui emploie 146 000 travailleurs au Québec ». Des allégations sérieuses laissaient planer le doute d’infiltration par le crime organisé au sein de cette industrie, que ce soit sur le plan des contrats de construction que dans l’organisation des syndicats ouvriers.
La solution toute trouvée, de la part des dirigeants du grand Capital au Canada anglais, était de tirer sur tout ce qui bouge à gauche au Québec, associant le PQ à celle-ci. Par exemple, certains journaux de Toronto, téléguidaient leur campagne en affirmant qu’un des leaders du parti Québec solidaire (un seul député sur 125 sièges!!!), Amir Khadir « devrait se tenir à l’écart de ses copains du Parti communiste »; c’est ce que rapporte le bimensuel de gauche People’s Voice, dans son édition de janvier 2011. C’était plutôt une campagne de dénigrement personnel pour cet homme politique qui recueille 45% des appuis, faisant de lui l’homme politique le plus populaire au Québec.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) et les mass médias québécois semblent se tenir à l’écart de ce type de fronde, notant qu’après tout, on peut quasiment compter les communistes sur les doigts des deux mains au Québec. Bien sûr, La Vie Réelle, c’est 1 676 lecteurs officiellement inscrits dans son registre de travail, mais elle cherche l’unité sur des questions vitales, notamment avec le centre-gauche, i.e. avec bon nombre de militants et membres de ce même parti libéral; et aussi avec le courant le plus réaliste au sein de Québec solidaire.
(Photo Josette Thibault: éditeur de La Vie Réelle et observateur invité au 16ème Congrès de la Fédération syndicale mondiale- 80 millions de membres, Daniel Paquet).
Quant au Parti communiste au Québec, nous ne pouvons que rappeler les propos suivants : « Le Parti ne peut être un vrai parti, s’il ne se limite qu’à prendre en considération ce que les masses de la classe ouvrière pensent et ressentent; s’il traîne de la patte derrière le mouvement spontané; s’il est incapable de surmonter la force d’inertie et l’indifférence politique du mouvement spontané; s’il ne peut élever les intérêts momentanés du prolétariat; et s’il est incapable d’élever les masses au niveau de la compréhension des intérêts de classe du prolétariat. » (Joseph Staline, The Foundations of Leninism, Foreign Languages Press, Peking, 1975, p. 96).
« Tout un défi! », dirait l’autre.
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jeudi, janvier 20, 2011

BONHEUR, QUEL BEAU MOT!

vol. 11, no. 3, 24 janvier 2011
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Les aspirations des travailleurs de l’Est et de l’Ouest

Les travailleurs québécois n’ont pas viré à droite. Les syndiqués, parmi eux, surtout ceux membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) n’endossent pas les positions de la présidente, Claudette Carbonneau, énoncées à l’occasion du Nouvel An 2011; les rencontres familiales des Fêtes l’ont bien démontré.
Elle parle de débat gauche-droite, « d’une rupture du pacte social »; et elle délaisse la classe ouvrière pour promouvoir « l’amélioration des conditions de travail et de vie de la classe moyenne », ou est-ce un aveu que la classe ouvrière syndiquée s'est embourgeoisée? La lecture de son propos (in Perspectives CSN, janvier 2011, numéro 32, Montréal, page 2), nous apprend « qu’il n’y a rien de neuf dans le discours de la droite (le gouvernement du Québec?, ndlr). Les mêmes solutions qui nous ont conduit à la dernière crise sont encore préconisées ».
(Logo Internet: emblème de la Confédération des syndicats nationaux-CSN, 330 000 membres au Québec).

La dirigeante syndicale ne nous explique pas l’origine de cette crise. Les sociaux-démocrates n’en cherchent pas habituellement tout comme ils ne comprennent pas que des gains importants ont été réalisés par la classe ouvrière au cours des quarante dernières années, non pour sceller un pacte « social », mais bien pour couronner des années de luttes, souvent amères et très dures.
Il est honteux que des dirigeants syndicaux identifient le gouvernement du Québec -centre-gauche- comme étant un gouvernement de droite. Que de confusion! Comment parleront-ils du gouvernement fédéral conservateur quand celui-ci mettra en branle son programme? Car ce dernier a un programme de droite, lui, entraînant dans son sillage tout ce qu'il y a de plus réactionnaire et de plus crasse au Canada, y compris l'extrême droite.
Aujourd’hui, le grand Capital veut reprendre ce qu’il a été obligé de céder.
La Fédération syndicale mondiale (FSM) y va plus directement : « Les différents gouvernements européens, à degrés divers, ont initié des réformes dans l’administration publique visant la destruction des services publics offerts par l’État à la population; dévoilant leur nature de classe et mettant (chaque fois de façon plus ancrée) ceux-ci au service des monopoles internationaux, intéressés à s’accaparer les secteurs profitables tels que l’Éducation, la Sécurité sociale et la Santé, entre autres. (FSM, Reflects, October 2010, # 2, Athènes, page 7).
Au Québec, des milliers de travailleurs, des voix anonymes, ont choisi d’appuyer le parti Québec solidaire pour maintenir –à tout le moins- les acquis sociaux. Ils ont sûrement voulu créer un mouvement de masse fort et uni.
La direction de la CSN se flatte plutôt du lancement de l’Alliance sociale, qui tout en torpillant de facto les initiatives du parti politique Québec solidaire et semant la pagaille, risque de favoriser les éléments de droite que l’on retrouve au sein du Parti québécois et de l’Action démocratique du Québec.
La situation en France parallèlement illustre ce phénomène. Ainsi, un secrétaire de la section communiste d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), « une ville qui est connue dans la France entière pour être le ‘bastion’ de Marine Le Pen qui y a réalisé 48% aux dernières élections municipales partielles de juin 2009, [s'indigne, rappelant que] c’est dans les quartiers populaires qui votaient auparavant pour le PC (Parti communiste, ndlr) que le FN (Front National, ndlr) réalise ses meilleurs scores. […] Les dirigeants du FN sont parfaitement fascistes, leurs électeurs ne le sont pas. Ils se sont tournés vers l’extrême droite parce qu’ils pensent que les autres, c’est ‘tous les mêmes’, qu’ils ne sont pas à l’écoute de la population, qu’ils sont ‘tous pourris’. »
(Logo Internet: reproduction de l'emblème de la Fédération syndicale mondiale-FSM, 80 millions de membres dans 130 pays).
Les travailleurs où qu’ils soient ont une vision claire du progrès; il passe par le maintien du pouvoir d'achat, une économie généralement stable qui profite à la majorité de la population, et des libertés démocratiques. C’est le vœu de la classe ouvrière dans les pays capitalistes de longue date ou venant de quitter la sphère des pays socialistes.
D'ailleurs, « une majorité de Russes (55%, ndlr) regrettent toujours la dissolution de l’Union soviétique, estimant qu’elle aurait pu être évitée et seraient favorables à son rétablissement. » (Ref: le centre sociologique Levada, cité par EFE et publié par l’hebdomadaire Avante du Portugal, 6 janvier 2011).
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mercredi, janvier 12, 2011

LA HANTISE DE LA FOLIE

vol. 11, no. 2, 17 janvier 2011
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TÉMOIGNAGE PERSONNEL

Que d’inconfort pour le Parti communiste du Québec (PCQ). Un membre de sa direction nationale, un jeune homme de 24 ans, sombre dans la folie et commet un délit. C’était en 1981. Tout le monde dans le milieu l’a su. Tristesse et consternation pour les proches; amis et parents sont accablés et s’interrogent. Doit-on mettre le geste sur le compte du militantisme au sein d’un parti politique généralement mal accepté? Des dirigeants de ce dernier ont vite « compris » que ce sont les parents qui sont coupables. Mais attention, quelques leaders plus avisés et davantage empreints de sagesse ont rapidement saisi qu’il s’agit d’une maladie. Nous y reviendrons plus loin.
Toile de fond : étiolement des rêves de jeunesse, la patrie des camarades s’effondre; au revoir l’URSS et le Parti communiste du Canada (PCC) s’enfonce dans une crise aux milles rebondissements; il survit à peine. Au Québec, c’est la déroute totale. La direction centrale, à Toronto, est trop heureuse, quelques années plus tard, de voir que des rescapés de groupes d’extrême-gauche desquels un regroupement maoïste désire s’associer à celle-ci. Quelle aubaine a réalisé le Comité central du PCC, que voilà de nouveaux membres au Québec! Le hic : une désinvolture bien appuyée eu égard au legs patrimonial idéologique de Karl Marx et de Vladimir Lénine.
Quelle déchéance après toutes ces années à tisser des liens au sein de la classe ouvrière et des mouvements de jeunesse, de femmes; et ceux issus des communautés immigrantes.
Ce serait sûrement un peu prétentieux et surfait de rappeler l’avertissement du communiste Lénine qui mettait en garde contre le danger de sectarisme les petits partis (voire les groupuscules) de gauche se disant fidèles au marxisme.
Mais, c’est devenu le cas du Parti communiste du Québec qui s’estime bien chanceux d’avoir une trentaine de membres en règle dans la Belle Province dont la population affiche un gênant 7,8 millions d’habitants; après avoir connu une époque où l’auteur de cette missive était un des dirigeants de l’Association nationale des étudiants du Québec (ANEQ), forte de 110 000 membres.
(Photo Josette Thibault: Daniel Paquet, assistant administrateur du journal numérique L'Humanité in English depuis mai 2009)
Il ne s’agit pas ici d’une dénonciation ou de salir le PCQ, toutefois il faut bien se rendre à l’évidence et qu’on parle de l’infiltration de la classe ouvrière organisée par des « fantassins de l’extrême-gauche ». Avec de tels amis, le vrai mouvement communiste n’a pas besoin d’ennemis.
C’est d’ailleurs difficile d’être ami du PCQ quand on a un passé psychiatrique. Il ne faut surtout pas que ça se sache : « comment le peuple travailleur va-t-il prendre cela? » Ça prête au sourcillement quand le lecteur saura que l’ancien patient a des collègues de combat et même des amis qui sont, disons, membres influents du Parti libéral du Canada (PLC), du Bloc québécois (BQ), du Nouveau parti démocratique (NPD) et même du Parti québécois (PQ). Ça ne veut pas dire que tous partagent les mêmes idées, mais ils sont prêts à en débattre sur les tribunes publiques : radio, journaux ou réunions politiques.
Gardons-nous en, concluront benoîtement les gauchistes! L’ennemi à abattre pour nos vaillants « marxistes » demeure peut-être les « survivants » d’hôpitaux psychiatriques; même si, dans le cas qui nous occupe, le parcours se poursuit depuis 30 ans. A-t-il fait de la délation? s’interrogent perplexes les valeureux chefs du Parti communiste. Quelle confiance à l’égard d’un personnel dévoué, compétent et –avouons-le- travaillant sous le sceau de la démocratie et du progrès! Ça ne s’explique pas toujours, mais ça se vit. On peut déclarer bien simplement que l’Institut Philippe-Pinel de Montréal (IPPM) est un des plus beaux fleurons de la Révolution tranquille au Québec. Ne serait-ce que pour ses réussites, cette Révolution n’aurait pas émergé en vain…
Néanmoins, soyons optimistes; le bulletin que vous lisez est lui-même lu par plus de 1750 personnes. Grâce à lui, la Fédération syndicale mondiale (FSM), dont le siège est à Athènes (Grèce) a jugé bon d’inviter votre modeste serviteur à son 16ème Congrès en tant qu’observateur; rappelons que la FSM représente 80 millions de membres dans 130 pays.
Parlant de chiffres, il faut souligner qu’un Canadien sur cinq souffrira de maladie mentale dans sa vie. On espère qu’ils éviteront de postuler au poste de membre du Parti communiste du Canada. Il ne faudrait pas provoquer son courroux. La démocratie, après tout, ça ne va pas jusque là, n’est-ce pas?
La conclusion n’est pas triste. D’abord, dès l’issue du procès en 1981, le président du PCQ d’alors, Sam Walsh, avait encouragé du mieux qu’il pouvait le présent rédacteur par un salut sonore : « za gesund! » ou quelque chose d’approximatif, signifiant : « retrouve la santé! », en langue yiddish, la langue juive parlée par le premier et généralement comprise par le dernier.
Comble de bonheur, en 2009, un ancien dirigeant retraité, retourné vivre en France avec sa fille –Hervé Fuyet et Peggy- ont invité Daniel à Paris. C’était plus qu’un voyage touristique. «Tu as l’absolution! », auraient-ils pu dire, « Et maintenant… vis! » Faut-il rajouter qu’ils sont membres du Parti communiste français (PCF) que tout bon « communiste » canadien apprend à conspuer pour son réformisme. Est-ce que des milliers et des milliers de communistes français, y compris de mouvance plus radicale et traditionnelle comme le Pôle de Renaissance du Communisme en France, peuvent tous se tromper?
Finalement, il y a deux choses : on peut se réhabiliter de la maladie mentale; et deuxièmement, un peu frondeur, je dirai à l’instar de Fidel : « Venceremos! »
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jeudi, janvier 06, 2011

BYE BYE 2010

vol. 11, no. 1, 10 janvier 2011
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La Société Radio-Canada ne s’immisce pas vraiment dans la vie politique ordinairement, mais quand elle le fait… attention, ça déménage. Voilà ce qu’a été le Bye Bye 2010, qui aurait pu aussi être nommé Bye Bye Harper! Le spectacle endiablé et particulièrement plein de rebondissements a été le reflet de l’état d’esprit des Canadiens-français, du Québec d’abord.

Les comédiens dans des sketches très comiques ont dénoncé l’opprobre mondial que s’est mérité le gouvernement conservateur dans les meetings internationaux, tant sur le plan de l’environnement que sur celui de la culture. Stephen Harper a été bien « encensé » par ses partenaires des pays membres du G-8 par exemple. Bien sûr, c’est toujours un peu le peuple canadien qui écope, mais pour peu de temps encore…
(Photo: siège national francophone de la Société Radio-Canada à Montréal)

Déjà, nos larrons en foire ont fait comprendre que s’ils se moquaient avec beaucoup d’aisance du ton « intello », entendre "vieux-jeu", du chef du Parti libéral du Canada, Michael Ignatieff- leader de l’Opposition officielle à Ottawa-; ils n’étaient pas fermés à la position plus centriste de gauche de Denis Coderre, aussi du Parti libéral. Au Québec, il est d’ailleurs pressenti dans le sérail de son parti pour jouer un rôle de plus en plus important dans la direction de son parti. Peut-être est-il appelé à prendre part à la direction des affaires au Canada?
La revue humoristique de fin d’année a enfoncé le clou aux prétentions rétrogrades de Mgr. Ouellet. Il ne faut pas s’en étonner, car même la population des campagnes québécoises ne se reconnaît plus en lui, même s’ils sont très pratiquants. Les Canadiens ne veulent pas remettre en cause le droit à l’avortement, le libre exercice de la sexualité et la place -toujours plus en vue- qu’occupe la femme.
Si le « show » était de facture québécoise, ce n’était pas par esprit de clocher, c’était sûrement d’abord et avant tout une représentation nationale du Québec; c’est ainsi que se voient les Québécois; tout en gardant une fibre émotive très forte pour le Canada, comme l’a bien rendu l’épisode du taxi avec Joannie Rochette, la médaillée de bronze de Vancouver qui a touché aux larmes les Canadiens-français.
Pour revenir au Québec, le spectacle a souligné que le Premier ministre Jean Charest devrait partir; mais il dit la même chose, plus discrètement du chef de l’opposition, Pauline Marois; et on ne parle pas de l’avenir. Les élections, ce n’est pas encore à l’ordre du jour dans la Belle Province.
Alors, il faudra attendre l’an prochain pour qu’on parle du Québec solidaire d’Amir Khadir.
D’un point de vue artistique… mais qu’est-ce qu'elle peut être talentueuse cette encore tout jeune Véronique Cloutier; son numéro –plein de colère- contre la corruption, à la Lady Gaga, était époustouflant. Quant à Hélène Bourgeois-Leclerc, elle était magnifique, belle et pleine de créativité dans ses rôles de composition : Anne-Marie Losique, la vamp « relookée » québécoise; la procureure de la Commission Bastarache qui envoie à la torture sereinement un témoin gênant; ou encore la chanteuse Marie-Mai qui crève l’écran. Ça, ça séduit les jeunes!
Les messieurs : Joël Legendre, Michel Courtemanche et l’habile scripteur Louis Morrisette ont largement contribué au succès de la revue de fin d’année. Ils étaient dans l’aisance de l’expérience et au faîte de leurs ressources.
Signe des temps, au moment où les artistes du spectacle portaient le toast du Nouvel An, naissait à Montréal, un beau petit bébé, dont les parents francophones sont tous deux originaires d’Afrique. Mais, lui aussi, il est de plein droit un Québécois, ce gentil petit poupon tout Noir. C’est ça le Québec d’aujourd’hui.
(Photo Site Véronique Cloutier sur Internet: chef de file du Bye Bye 2010)
Merci Radio-Canada, merci Bye Bye 2010 inc., vous savez que vous nous avez habitués à se réjouir déjà pour l’an prochain. Chapeau les artistes! Bravo à tous les artisans de ce grand spectacle!

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