jeudi, mai 25, 2006

JUIN 2006, vol. 6, no. 6

Incroyable mais possible

La Vie Réelle est bien décidée à appuyer le Parti communiste du Canada de façon soutenue, y compris de faire connaître ses politiques lors des prochaines élections fédérales qui ne tarderont pas. Concrètement, le soutien ira aux membres et amis du PCC au Québec regroupés autour du journal Clarté, publié en français à Montréal.
D’ailleurs Clarté devrait contribuer à mieux faire connaître les orientations du parti communiste ainsi que son histoire. Il faut que les gens, notamment les travailleurs sachent ce qu’il "mange en hiver"; d’autant plus que derrière l’ignorance généralisée, les préjugés s’estompent. Le peur morbide qui hantait la population rien qu’à l’énoncé du mot "communisme", s’est calmée.
Mais avouons-le, les choix ne se bousculent pas au portillon.
Les nationalistes du Bloc québécois proposent peu, à part la défense des soit-disants intérêts du Québec. Veulent-ils parler des nationalisations qui s’imposent pour qu’il y ait contrôle public des ressources naturelles et des moyens de création et de distribution des richesses au Québec? Le doute subsiste… Le parti conservateur se prépare à une braderie générale de l’énorme potentiel économique de tout le Canada aux multinationales –surtout étatsuniennes- sans compter la servilité aux desiderata militaires des USA. Le parti libéral est encore en pénitence pour le scandale des commandites; mais aurait-il agi différemment des conservateurs sur des politiques de fond? Permettez l’hésitation, conséquente du vote à la Chambre des communes du 17 mai 2006 où même des candidats à la course pour la chefferie du parti ainsi que le chef intérimaire ont voté dans le même sens que les conservateurs eu égard à la durée de l’occupation des troupes canadiennes en Afghanistan. Quant au Nouveau parti démocratique, sa vision limitée du rôle du Québec dans la Confédération canadienne par exemple lui aliène des voix, même celles de la classe ouvrière.
Aussi, même si le parti communiste est petit en nombre et généralement peu connu, il demeure un formidable tremplin pour exprimer un mécontentement face au système décrépi qu’est le capitalisme, en premier lieu de la domination du grand capital, financier et bancaire.
D’ici les élections qu’elles soient provinciales ou fédérales, le mouvement ouvrier au Québec et au Canada anglais devrait songer à cette proposition faite il y a quelques mois par les grands syndicats québécois d’organiser une grève générale sociale. En fait, ce serait là une façon de se rappeler la journée historique de grève et d’action politique de 1976 contre les mesures du gouvernement Trudeau pour ce qui était du contrôle des salaires et des prix (?!). Ainsi les travailleurs pourraient définir à l’avance ce qu’ils attendent d’un futur gouvernement que ce soit à Ottawa ou à Québec. Dorénavant les balises seraient fixées. Bien sûr, le Canada –et le Québec- se définissent comme libres et démocratiques. Mais qu’en est-il en réalité? Avons-nous vraiment le droit de nous organiser en syndicats, de négocier un contrat de travail, de faire grève et de jouir d’un pouvoir d’achat digne du travail que nous faisons : Wal-Mart est a contrario clair là-dessus! Peut-on dire que nous vivons dans un beau et grand pays de droits et libertés réelles au lieu d’illusions qui nous empêchent même de voir les détails de notre liberté restreinte comme le texte en petits caractères qui accompagne les contrats d’assurance que nous nous empressons de signer? Il y avait ce slogan : "je n’ai jamais voté pour cela!" Ne pourrions-nous pas ajouter : "et je n’ai jamais signé pour cela!"


L’été 2006

Les élections et les mouvements sociaux vont drainer beaucoup d’énergie pendant l’année 2006-2007; alors souhaitons-nous un bel été, de chaleur et de soleil. Que la belle saison favorise le repos et la joie de vivre! La Vie Réelle reviendra en septembre. Elle est désormais sur un site blogue et aussi sur format papier avec des articles originaux et d’autres provenant du People’s Weekly World des Etats-Unis et du People’s Voice du Canada anglais. Le réseau du bulletin s’étend de la France au Canada anglais en passant par les USA; c’est au Québec que se fait le plus gros de la diffusion. Le lectorat comporte des syndicalistes, des journalistes, des ouvriers, des retraités et des employés du secteur des services. C’est assez difficile de déterminer l’influence de La Vie Réelle; mais des amis nous disent que le bulletin est lu!
Encore une fois bon été…