dimanche, décembre 12, 2010

VOEUX POUR 2011

L’an 2010 marquait le dixième anniversaire de publication de La Vie Réelle. Le bulletin, publié à partir de janvier 2000, modestement, paraissait 4 fois par année, uniquement en français, et pour une centaine d’abonnés.


La Vie Réelle a depuis trois ans une édition particulière en anglais, La Vie Réelle in English, et un bulletin international Pour la KOMINTERN now! La Vie Réelle paraît à toutes les semaines maintenant.


Elle a maintenant plus de 1250 abonnés vivant en : France, Suisse, Belgique, Afrique, Russie, Ukraine, Serbie, Canada anglais, États-Unis, Italie et bien entendu au Québec. La Vie Réelle in English a, elle, plus de 250 abonnés.


Aux amis traditionnels dans les milieux progressistes et syndicaux, de nouveaux amis se sont joints cette année : Canadians for Peace and Socialism, The Regina Peace Council, le Pôle de Renaissance Communiste en France, l’Union des étudiants communistes de France, U.S. Friends of the Soviet People (New York), Northstar Compass (Toronto), l’Humanité in English (Paris) et la Fédération syndicale mondiale … pour n’en nommer que quelques uns.

La Vie Réelle entend appuyer le Parti communiste du Canada (PCC) dans la campagne électorale à venir au Canada.


Elle sera représentée au 16ème CONGRÈS DE LA FÉDÉRATION SYNDICALE MONDIALE (80 millions de membres dans plus de 130 pays) qui aura lieu à Athènes (Grèce), du 6 au 9 avril 2011.

(Photo: sapin de Noël, dressé au Centre l'Échelon à Montréal, oeuvre de la déléguée syndicale Lise Brochu)

À tous, La Vie Réelle souhaite : PAIX, PROGRÈS ET SOCIALISME!

Daniel Paquet

commentaire: danieleugpaquet@yahoo.ca

jeudi, décembre 09, 2010

COMMENTAIRE POLITIQUE SUR LA FTQ

vol. 10, no. 24, Nouvelle édition, 13 décembre 2010

If you wish to read in English: http://wwwlavienglish.blogspot.com/


LA FTQ-CONSTRUCTION, CE SONT MES MEILLEURS!

Au Québec, le parti communiste n’est pas un parti de masse et n’a aucun député à l’Assemblée nationale. Le Parti québécois, qui a fait de bonnes choses pour les travailleurs durant sa « jeunesse » s’est embourgeoisé et souffre d’obésité par manque d’exercice politique et social. Le parti Québec solidaire, socialisant, n’a qu’un seul député sur 125 sièges, Amir Khadir, et il en a plein les bras.
Les travailleurs et les couches populaires face au grand Capital, aux aigrefins de la finance et au gros patronat, n’ont que le mouvement syndical pour contenir ces « prédateurs »; mais il a su développer une tradition de solidarité nationale.
Voilà pourquoi les mass média au service des richards de la Belle Province y vont à qui mieux mieux dans les assauts répétés contre le mouvement ouvrier organisé, surtout à la veille d’évènements particuliers et importants pour les travailleurs, comme un congrès national par exemple; la droite espère toujours qu’elle parviendra à déstabiliser les syndicats et faire vaciller les directions du mouvement.
Ce fut encore le cas avec la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ) ces derniers temps. Au Québec, les allégations et même les accusations de collusion avec la mafia sont tombées drues, surtout contre la FTQ-Construction. Voici quelques réflexions en vrac, teintées de colère : j’ai payé mes études collégiales et universitaires en travaillant contre apprenti charpentier- menuisier, pendant sept ans. J’en ai vu des ouvriers et j’ai même vu des grèves.
(Photo: quartier des affaires à Montréal).
C’est vrai que parfois les ouvriers sont très mécontents; mais on ne peut les accuser d’être des garnements.
La vaste majorité de ces ouvriers, ce sont de bons pères de famille. Ils demandent la stabilité de l’emploi, un bon salaire et de bonnes conditions de travail. Ils n’ont pas peur de se salir les mains (même avec du goudron). Ils aiment blaguer. Ils « s’agacent » entre eux et parfois mêlent « Notre Seigneur » à leurs conversations ou malchances impromptues. Ça fait partie du métier.
J’ajouterais que ce ne sont pas uniquement les syndiqués de la FTQ, puisque chez les syndiqués de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), une autre centrale, c’est pareil. J’en veux pour exemple une mauvaise blague que j’ai faite sur l’ignorance des « gars » de la construction par rapport au Bon Dieu. Ils ne l’ont pas trouvé drôle et le porte-parole de la délégation à la grande manifestation de mars 2010 à Montréal (en soutien avec les travailleurs de l’État québécois), m’a bien averti de changer mon style de « jokes ». Tout comme mon père d’ailleurs. J'affirme ainsi que la très vaste majorité des ouvriers de la construction au Québec, ne sont pas des mécréants. Ils aiment travailler, faire « de la bonne ouvrage ». Plus encore, ils apprécient énormément avoir une « petite » femme qui les attend à la maison le soir lorsqu’ils rentrent du travail, boire une bonne bière et raconter leur journée avec leur deuxième famille, les gars du chantier.
J’avais l’intention de relater le discours du président de la FTQ, Michel Arsenault, lors du 29ème congrès national qui s’est tenu à Montréal fin novembre-début décembre, mais l’essentiel, c’est peut-être cette phrase prise au hasard : « Aucune décision, aucun modèle ne peut nous être ultimement et arbitrairement imposé si nous n’en voulons pas ».
La gauche et la FTQ
La FTQ n’est pas une organisation conservatrice. Elle n’est pas non plus indépendantiste, même s’il y a des nationalistes en son sein et qu’elle a appuyé le Parti québécois lors des élections en 2007. Il est évident que plusieurs de ses membres à la base vont appuyer Amir Khadir, du Québec solidaire, lors des prochaines élections.
Et puis, il y a les autres qui « croient » en Karl Marx. Croire, c’est vite dit, mais ils pensent comme lui que « le communisme n’est pas pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel. Les conditions de ce mouvement résultent des prémisses actuellement existantes. » (Marx-Engels, L’idéologie allemande, Éditions sociales, Paris, 1968, pp. 53-54).
Les mauvaises langues diront : mais les ouvriers québécois, qui justement, ne pensent qu’à prendre une bière et courir après les femmes, ne soutiendront jamais ces idées-là, d’autant plus que là encore, c’est un discours d’intellectuels… Eh bien qu’elles parlent donc, ces mauvaises langues!
(Photo Internet: Tim Buck, secrétaire général du Parti communiste du Canada, 1929-1962).

La classe ouvrière du Québec n’a pas de "problèmes" avec le communisme, en autant que ce soient ses chefs qui dirigent le parti. C’est certain que ce ne sera pas facile à accepter pour les dirigeants actuels du parti, mais c’est la réalité. C’est une question de confiance. D’un autre côté, étant donné que nous sommes voisins des États-Unis, même si c’est Barack Obama qui est président, la classe ouvrière d’ici est capable de mesurer le danger que présente le désir de domination des monopoles nord-américains.
El pueblo unido jamas sera vencido
Encore une citation : « De nos jours, il n’est pas possible de traiter sérieusement les problèmes de la culture si on ignore ou si on néglige l’expérience cruelle que des millions et des millions d’hommes ont faite en un temps où le fascisme international opprimait des peuples entiers et aspirait à la domination de la planète. » (Guy Besse, Lénine, la philosophie et la culture, Éditions sociales, Paris, 1971, p. 175). Quand on parle des « hommes », il faut aussi rajouter les « femmes ».
El pueblo… c’est de l’espagnol et facile à lire : le peuple uni, ne sera jamais vaincu! C’est le constat que nous avons fait un midi, début décembre, dans un restaurant de l’est de Montréal; un ami chilien et moi. Octavio fut réfugié politique au Canada, devenu psychologue. On connaît la dictature fasciste au Chili… Nous parlions de syndicats internationaux.
« Deux unions internationales? », m’a-t-il dit.

- Eh oui, camarade!
Je lui ai alors expliqué mon désir que les travailleurs québécois se rapprochent de la Fédération syndicale mondiale (FSM), 80 millions de membres dans plus de 130 pays. Elle est très combative et a une orientation de lutte de classes. Ça peut glacer les esprits timorés dans le mouvement syndical qui ne veulent pas trop déplaire au grand patronat. Mais pourtant comme le dit le discours du président de la FTQ : « La FTQ a du pain sur la planche, nous avons du pain sur la planche. Au sortir de ce congrès, nous devrons plus que jamais serrer les coudes pour faire échec aux politiques de droite, aux attaques contre les droits syndicaux, aux véritables entreprises de fabrication de la pauvreté que sont les budgets régressifs des différents gouvernements. »
Pour la « galerie » disons que les personnes qui fréquentent la Fédération syndicale mondiale, elles ressemblent à l’auteur de ces lignes, i.e. d’avis qu’il n’y a rien de trop beau pour la classe ouvrière, qu’elle soit syndiquée à la FTQ, à la CSN ou dans l’attente d’un premier contrat. On peut dire que pour la jeunesse, surtout; on doit s’affirmer et faire en sorte qu’il y ait un avenir pour elle; on ne peut tolérer que les jeunes soient laissés à la dérive, faisant du surplace ou sautillant de petit boulot en petit boulot.
Ils ont droit au bonheur, de se faire un conjoint, d’avoir des enfants, de rêver d’aventures et d’escapades, et de pouvoir compter sur les adultes, sur les travailleurs d’aujourd’hui.
Ça, c’est le Québec que nous voulons! Dans ses mots, le président de la FTQ a conclu son discours comme suit : « Privatisation en santé, remise en question des acquis des femmes, régimes de retraite à cotisations déterminées, menaces de délocalisation d’entreprises, attaques sournoises contre la culture, les menaces viennent de plusieurs fronts en même temps et nous devons nous équiper pour y faire face et reprendre l’offensive dans l’intérêt des travailleurs et des travailleuses que nous représentons. »
Ce n’est pas de la langue de bois journalistique, c’est le cri du cœur de la classe ouvrière. Elle retentissait à Montréal au nom de plus de 500 000 personnes. Elle sera entendue même à Athènes, le centre de la Fédération syndicale mondiale. Il faut bien parler pour son clocher, n’est-ce pas? Les syndicalistes de la FTQ n’en feront pas tout un plat…
(Logo de la Fédération syndicale mondiale, cf. Internet).
À bientôt!
-30-

jeudi, décembre 02, 2010

UN PETIT PAIN? PAS QUESTION!

vol. 10, no. 23, Nouvelle édition, 6 décembre 2010
If you wish to read in English: http://wwwlavienglish.blogspot.com/
Quel scandale répugnant! L’American Federation of Labor-Congress of Industrial Organisations (AFL-CIO), annonce dans son NOW BLOG du 1er décembre que « le Département US du Commerce rapporte la semaine dernière que les compagnies américaines ont eu leurs meilleurs gains à vie, au taux annuel de $ 1,659 milliard au troisième trimestre ». D’après ce blog, les compagnies font plus avec moins de travailleurs, source de ces profits. Les banques ne sont pas en reste, juste à l’orée de l’explosion du système financier, elles détenaient « $ 1,9 milliard de réserves en surplus ».
(Photo: même si elle se fait discrète la chaîne des restaurants MacDonalds se gorge de profits juteux).

Et, vous vous y attendiez… on n’a pas encore parlé de pétrole. Tout le monde sait que les pétrolières baignent dans les profits. Autre côté de la médaille : «L’industrie des sables pétrolifères a une réputation, en partie bien fondée et en partie mal fondée. C’est pourquoi Suncor s’efforce de rétablir les faits, en racontant son histoire aux parties intéressées tout en mettant l’accent sur le rendement afin d’avoir une histoire encore meilleure à raconter (sic). (Suncor Énergie, Forest Stewardship Council, Calgary, Hiver 2010, www.suncor.com/emailalerts ).

Le quotidien montréalais The Gazette, du 2 février 2010, signalait que «les sables bitumineux pourraient éliminer les caribous menacés dans les forêts du nord de l’Alberta, si on ne protège pas la forêt boréale et leur habitat, avertissent les experts du gouvernement, de l’industrie et des milieux universitaires ».
Quelques mois plus tard, le 21 octobre 2010, le journal Métro précisait : « Un rapport publié hier par Équiterre, l’Institut Pembina et Environnemental Defence conclut que les fois fédérales déjà en place permettraient de réduire les impacts négatifs de l’exploitation de sables bitumineux si elles étaient appliquées. […] Les auteurs du rapport ont notamment noté qu’en ‘vertu des lois actuelles –notamment la Loi canadienne sur la protection de l’environnement et la Loi sur les espèces en péril – le gouvernement fédéral doit établir des limites pour contrôler l’impact environnemental de l’exploitation des sables bitumineux notamment en ce qui concerne la pollution de l’air et de l’eau, les émissions de gaz à effet de serre et la protection des habitats des espèces en péril’. »

La technologie pour qui ?

Iraq, source de profits. La reconstruction enrichit la très grande entreprise privée. L’industrie militaire nage dans les dollars et les avancées scientifiques et techniques sont mises au service de la guerre. Comme l’indique Fidel Castro dans une Réflexion d’août 2009, « d’ici à trente ans, [l’Empire projette] de faire piloter tous ses avions de combat, depuis les chasseurs jusqu’aux bombardiers lourds et aux avions citernes, par des robots. […] N’importe qui peut comprendre que si les automates peuvent se substituer aux pilotes de combat, ils peuvent aussi se substituer aux ouvriers dans de nombreuses usines. Les accords de libre-échange que l’Empire tente d’imposer aux pays de ce continent impliquent que les travailleurs devront faire concurrence à la technologie de pointe et aux robots de l’industrie yankee.
[...]
Les robots ne font pas grève, ils sont obéissants et disciplinés. Il existe maintenant des machines pour cueillir les pommes et d’autres fruits. On pourrait poser la même question aux travailleurs étatsuniens : Où passeront les postes de travail ? Quel est l’avenir que le capitalisme sans frontières, à son étape de développement avancée, assignera aux citoyens ? »
(Photo Argenpress: Fidel Castro).

Parlant de guerre, on ne peut glisser sous le tapis, les affirmations non-fondées des pays occidentaux à l’effet que l’Iran serait sur le point d’attaquer avec des armes nucléaires son voisin, l’État d’Israël, alors qu’elle ne possède pas la bombe. Qu’en pensent les communistes ? Ou plutôt qu’elle était l’opinion du gouvernement soviétique au sortir de la 2ème guerre mondiale ?
Dans une réponse à la Pravda, le 6 octobre 1951, Joseph Staline rappelait que : « L’Union soviétique est pour l’interdiction de l’arme atomique et pour la cessation de sa fabrication. L’Union soviétique est pour l’établissement d’un contrôle international afin que la décision sur l’interdiction de l’arme atomique, sur la cessation de la fabrication de cette arme et sur l’emploi exclusivement à des fins civiles des bombes atomiques déjà fabriquées soit observée de la façon la plus stricte et la plus consciencieuse. L’Union soviétique est précisément pour un tel contrôle international. Les personnalités américaines parlent également de ‘contrôle’, mais leur ‘contrôle’ entend non la cessation de la fabrication de l’arme atomique mais la continuation de cette fabrication, et cela en des quantités correspondant à la quantité de matières premières dont disposent tels ou tels pays.
Par conséquent, le ‘contrôle’ américain entend non l’interdiction de l’arme atomique mais sa légalisation et sa légitimation. Par là même se trouve légalisé le droit des fauteurs de guerre d’exterminer au moyen de l’arme atomique des dizaines et des centaines de milliers d’habitants paisibles. Il n’est pas difficile de comprendre que ce n’est pas un contrôle mais une parodie de contrôle, que c’est là tromper les aspirations pacifiques des peuples. On comprend que ce ‘contrôle’ ne peut satisfaire les peuples attachés à la paix, qui exigent l’interdiction de l’arme atomique et la cessation de sa fabrication. »
Monsieur Harper en goguette
Le gouvernement conservateur minoritaire de Stephen Harper est le premier défenseur de l’État d’Israël qui s’emploie à remuer les provocations à l’égard de la République islamique d’Iran. Au Canada, le Parti communiste(PCC) et d’autres mouvements tels les Canadians for Peace and Socialism (CPS) dénoncent cet état de fait.
Communistes, avez-vous dit ? S’étonnera le premier quidam venu. Eh bien, sachez que même si les rangs de ceux-ci se sont éclaircis, des souvenirs sont tenaces. Ainsi, le président de CPS, Don Currie écrivait, il y a peu –en passant il est né en Ontario en 1934-, que « la communauté rurale où il a vécu alors petit garçon s’appelait Sterling Township. L’endroit où on devait faire les courses s’appelait le Village of Hurkett. La voie jusqu’au village était habitée par tellement de Communistes et leurs amis qu’on l’appelait « l’avenue Tim Buck » (du nom du secrétaire général du PCC, ndlr) et pour les vieux de la vieille, c’est demeuré pareil… »
Donc, course aux armements à l’Ouest, menaces de guerre de la part de l’OTAN et de l’État d’Israël. N’oubliez-vous pas quelque chose ? Ah si ! Qui va donc payer pour tout cela, si on tient en ligne de compte que le grand Capital a ce besoin insatiable de se goinfrer dans la richesse ? Et pourquoi pas les travailleurs ? Jubileront les « économistes » du système financier capitaliste. Et pas nécessairement franchement; plutôt par la bande, c’est plus discret. Par exemple, au Québec, « dans une rare offensive, le Conseil du Patronat et la Fédération des chambres de commerce du Québec remettent en question les fondements du régime des accidentés du travail en s’attaquant aux travailleurs les plus démunis ». Il faut réduire les coûts. Toutefois, le mouvement syndical se rebiffe.
En France, des problèmes assez similaires, comme le régime des pensions ont entraîné un grand mouvement de masse. Le journal Métro de Montréal titrait le 19 octobre 2010 : « Plus de 200 manifestations sont prévues aujourd’hui dans l’Hexagone ». Déjà, une douzaine de raffineries et plusieurs dépôts de pétrole étaient bloquées par les grévistes français. C’est le cas de le dire, ils ne badinent pas. Malgré tout, l’État-major du patronat français a fait dire à ceux-ci, via le président du pays, Nicolas Sarkozy qu’il serait inflexible devant la nation française. On pourrait se croire en 1789, à l’époque de la monarchie française où le roi se réservait le dernier mot.
(Photo Internet: de gauche à droite- Paul Desmarais, dirigeant de la puissante multinationale canadienne Power Corporation; Nicolas Sarkozy, président de la République française; et Jean Charest, Premier ministre du Québec).
On peut souligner que le secrétaire général de la Fédération syndicale mondiale (FSM), Georges Mavrikos, s’est rendu sur place et a apporté un message de solidarité de la part de sa fédération forte de plus de 80 millions de membres répartis dans plus de 130 pays à travers le monde. La Grèce avait bougé, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande ont emboîté le pas ; il y aura beaucoup de pain sur la planche lors du 16ème Congrès de la FSM du 6 au 9 avril 2011, à Athènes (Grèce). Le mouvement syndical québécois sera directement ou indirectement interpellé par tous ces millions de syndiqués ; ne serait-ce pour qu’un peu tout le monde sache ce qui se passe dans ce coin d’Amérique du Nord. Au Québec, il y a de l’agitation dans l’air et pour l’instant elle est politique en raison du sentiment croissant d’insatisfaction des travailleurs québécois à l’égard du gouvernement libéral du Premier ministre Jean Charest. Ce qui pourrait se traduire par une percée du parti de gauche Québec solidaire à Montréal.

La Vie Réelle l’appelle de tous ses vœux, certes ! Mais elle va encourager ses centaines de lecteurs à se « mouiller » durant la campagne électorale à tous les niveaux possibles.
-30-