jeudi, juin 23, 2005

IL FAUDRA VOTER OUI

Vol. 5, no. 4


Septembre 2005

«Savoir trouver, sentir, déterminer exactement la voie concrète ou le tournant particulier pris par les événements qui conduira les masses vers la grande lutte révolutionnaire véritable, décisive et finale : telle est la principale tâche du communisme actuel en Europe occidentale et en Amérique.» (Le «gauchisme», Lénine)
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Après mûre réflexion, le choix s’impose : ou demeurer seul sur son rocher inaccessible, ou vivre parmi le monde réel. Au Québec, ça se traduit justement par le silence ou l’appui au mouvement favorable à l’indépendance du Québec. Le monde syndical s’est déjà rangé et appuie cette option. On peut croire qu’il la dirige à certains niveaux : c’est souhaitable! Changer de camp, ça ne se fait pas toujours par compromission ou opportunisme. Parfois, c’est sortir de l’isolement et constater que le monde a évolué, que certaines idées ont vieilli. Il n’en demeure pas moins, qu’il peut rester une certaine inquiétude : et si le mouvement populaire du Canada anglais avait soutenu la classe ouvrière du Québec de manière plus forte; et si les grands milieux d’affaires nord-américains n’étaient pas aussi forts qu’ils en ont l’air et pouvaient être contrôlés , voire nationalisés?

Aujourd’hui au Québec, c’est le mouvement syndical qui oriente la population pour préserver les droits acquis et réaliser davantage un mieux être pour tous. Auparavant, des partis et des organisations d’extrême-gauche et de gauche comme le Parti communiste du Québec ont un peu influencé cette tendance; donnons la parole à George W. Bush pour qu’il nous dise plus concrètement de quoi il en retourne désormais; dans un discours le 28 janvier 1992 sur l’Etat de l’Union il a déclaré : «le communisme est mort… Par la grâce de Dieu, l’Amérique a gagné la guerre froide…Un monde autrefois divisé en deux camps armés ne reconnaît plus qu’un seul et prééminent pouvoir».

Dans les mieux syndicaux québécois, on n’estime pas que l’Union des forces progressistes (UFP) ou l’Option citoyenne vont finalement lever de terre. Les yeux se tournent vers le Parti québécois. Peut-être que l’actuelle course à la chefferie va ranimer la tendance de gauche dans ce parti, d’autant plus que lors de son dernier congrès au printemps 2005, les porte-parole du club politique Syndicalistes et progressistes ont réussi à faire élire une des leurs à la présidence du parti.

Le véritable test, ce sera quand le prochain gouvernement formé par le Parti québécois sera confronté aux géants de l’entreprise privée comme Wal-Mart. Qui des deux l’emportera? En tous cas, l’appui que donne aujourd’hui La Vie Réelle au mouvement syndical sera toujours là quand ce gouvernement voudra affirmer la souveraineté du Québec et le respect de ses lois, y compris celles chèrement acquises pour l’avancement des droits des travailleurs, syndiqués ou pas.

lundi, juin 13, 2005

LA COURSE A LA CHEFFERIE AU P.Q.


Les vacances auront été de courte durée pour les nationalistes. Les divisions internes, souterraines sont réapparues. Les plus conservateurs d'entre eux n'ont pas voulu que Gilles Duceppe quitte la barre du Bloc québécois à Ottawa, parce qu'il y maintient l'unité; vraiment son départ n'aurait pas fait chuter la popularité de ce parti parmi l'électorat francophone du Québec, indigné par le scandale des commandites, mais le parti pourrait exploser si le courant qu'il représente ne garde pas le cap.

A Québec, on préfère un candidat plus malléable. Le jeune André Boisclair semble le candidat tout indiqué. D'autant plus qu'il pourrait aller chercher les appuis de l'aile plus radicale du Parti québécois qui préfère tout autant que le noyau dirigeant de la formation politique tenir un référendum le plus tôt possible sur l'indépendance du Québec.