dimanche, juin 22, 2008

TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER MOINS

vol. 8, no. 9, Supplément du 24 juin 2008, $ 1.00

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Le Canada a 141 ans le 1er juillet. La démocratie industrielle en a-t-elle autant? Peut-être… Comment peut-on en juger quand même le premier ministre du Québec, Jean Charest, se sent obligé de critiquer la construction d’un mur par les USA pour rendre étanche leur frontière avec le Mexique, affirmant qu’il faut plutôt « construire des ponts, des routes pour que nous puissions ensemble prospérer? » Il blâme ici le gouvernement états-unien en défendant l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui unit les pays susmentionnés et le Canada; entente fustigée, tout de même, pour avoir fait perdre des milliers d’emplois manufacturiers au pays.

Évidemment, l’ALENA vise à protéger des marchés et l’économie d’une région du globe, qui se sent menacée entre autres par la Russie en voie de devenir, à la fin de l’année en cours, la sixième économie la plus forte au monde. Le vice-premier ministre russe, Igor Shouvalov, estime que parmi les stratégies retenues, on prévoit la création de nouvelles sociétés d’État, pour réanimer des secteurs de l’économie, y compris celui de l’énergie nucléaire. Une dépêche d’Argenpress nous le confirme.

Alors d’une part, on protège les marchés existants, on fait concurrence tout en centralisant autour des multinationales surtout nord-américaines et on fait la guerre si c’est nécessaire, notamment pour contrôler ou utiliser les ressources en matières premières dont l’énergie (comme le pétrole).

On ne lésine pas. Dans les marchés établis comme l’Europe, on remet en cause –idem- les gains des travailleurs, même ceux datant de la conquête de l’Organisation mondiale du travail en 1917. D’après la Rinascita della sinistra, « les ministres du travail des 27 états membres […] se sont mis d’accord pour dépasser le plafond maximum des 48 heures travaillées hebdomadairement. » jusqu’à 60 heures ou encore 65 pour le travail sur appel.

Ce n’est pas tout! L’intensification du travail entraîne à l’occasion, trop souvent à l’occasion: la mort de travailleurs. Ainsi en Italie, Corriere della Sera annonce la mort de six ouvriers; nouvelle reprise par la Repubblica; au total ce furent neuf morts en 24 heures, selon la Rinascita della sinistra, le 12 juin dernier.

Et ce qu’il y a de particulier au Québec, c’est l’incertitude eu égard à la langue de travail. Paradoxe: quand des syndicalistes s’en mêlent, c’est du côté du Bloc québécois – nationaliste - qu’ils se tournent, comme lors du rassemblement de Montréal à la mi-juin. Avouons-le, c’est assez frustrant de constater que le Parti communiste du Canada n’est pas invité sur ces tribunes populaires. Pourtant les choses sont appelées à changer; l’éditorial du People’s Weekly World [des USA], au même moment, concluait que « la victoire pour le changement [dans la course Clinton contre Obama] a eu lieu parce que des millions de personnes ont rejeté la division et la peur que l’extrême droite ont utilisé pour maintenir leur poigne sur notre pays pendant plus de 30 ans. » La bataille est depuis lors commencée entre Obama et McCain.

Vivre en français sans se quitter

Le gouvernement libéral du Québec se situe au centre politiquement, confronté à une petite bourgeoisie (elle-même, parvenue bourgeoise) –nationaliste- flirtant parfois avec une extrême droite tenace et furibonde qui n’abandonnera pas facilement ses positions dans l’appareil de l’État et les organes du pouvoir, acquises depuis plus de 30 ans. Arc-boutés sur les directions syndicales –à moins d’avis contraire- les nationalistes du Parti québécois sont hargneux: ils guettent, tapis, toute possibilité de revenir au pouvoir et de foncer droit devant vers l’indépendance du Québec, peu importe le prix à payer pour le peuple québécois.

La réponse du professeur Gérard Bouchard, un des co-présidents, aux détracteurs du compte-rendu de la Commission (bicéphale) sur « les accommodements raisonnables », est salutaire et éveillera les consciences: « les prises de position [de quelques ténors nationalistes] menacent de compromettre le pluralisme en matière de rapports ethniques. » L’ancien premier ministre du Québec (du Parti québécois), Jacques Parizeau, ne s’était-il pas commis en confiant au Journal de Montréal du 12 juin qu’ « à 40 000 immigrants par année, ça va encore, mais est-ce qu’on peut passer à 55 000? C’est beaucoup de monde à intégrer. Il y a des risques à ne pas prendre, ça existe la notion de trop. »

Post-scriptum

Une nouvelle qui touche le Canada compte tenu de son implication en Afghanistan: La Stampa d’Italie informe qu’en prévision du sommet de Paris, on avait laissé entendre, ici et là, que Karzai n’était plus vraiment à la hauteur pour diriger son pays, administrer les milliards versés par l’Occident, faire cesser « le trafic de l’opium » qui alimente financièrement les Talibans et « combattre la corruption. » De son côté, le Canada a fait savoir au gouvernement Karzai que le soutien financier canadien sera administré par les fonctionnaires de l’État canadien directement.

Voilà, c’est tout! Ça fait le tour de la question pour ce début d’été.

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BONNES VACANCES D’ÉTÉ! BON REPOS ET AU PLAISIR DE CONTINUER À VOUS ÉCRIRE DÈS LA
RENTRÉE!

mardi, juin 17, 2008

UN POINT DE VUE ORIGINAL

vol. 8, no. 8, Supplément du 17 juin 2008, $1.00

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Dans un numéro précédent, La Vie Réelle traitait du fait que les communistes québécois ne font plus entendre leur voix, surtout parce qu’ils ont légalement perdu le droit de porter leur nom: Parti communiste du Québec. Par contre, un autre groupe s’en est affublé, et est devenu un collectif au sein du parti Québec solidaire. Le regroupement de la gauche, c’est une bonne idée, mais la perte de l’identité… est-ce une bonne chose? Par exemple, la Rinascita della sinistra de la mi-mai, survolant les dernières élections en Italie, constate « qu’avec la faucille et le marteau, symbole (du Parti des communistes) et [aussi] de la Refondation (du parti communiste), on a eu un impact pour recueillir des voix. Ainsi en 2006 avec ce symbole, nous avons pris ensemble –avec la Refondation- trois millions de voix. Dans « l’Arcobaleno » (l’Arc-en-ciel), nous n’avons pris qu’un million cent mille voix, associés aux Verts et à la Gauche démocratique. » C’est un recul stupéfiant.

Au Québec, il faut se rendre à l’évidence les travailleurs ignorent parfois jusqu’à l’existence du Parti communiste du Canada (PCC) et son engagement ici et au Canada anglais. À la veille de la dernière assemblée du Congrès du Travail du Canada (CTC) à Toronto, en mai, le PCC dans son journal People’s Voice affirmait « que le militantisme et l’état d’esprit des travailleurs canadiens n’ont jamais été écrasés. S’ils ont fléchi occasionnellement, c’était pour mieux rebondir. » Les Travailleurs canadiens de l’automobile l’ont démontré très clairement en juin; d’ailleurs le CTC a « assuré les travailleurs de General Motors de l’appui « de ses 3,2 millions de membres en attribuant la responsabilité de la fermeture prochaine de l’usine d’assemblage des véhicules GMC aux grandes sociétés et au gouvernement conservateur.

Le marasme

Les leaders syndicaux québécois nagent parfois en plein marasme, à moins qu’il n’y ait préméditation. La dernière livraison de la revue du Conseil Central du Montréal métropolitain de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Unité, en juin, s’enhardit à déclarer que « la liberté d’association n’existe pas en Chine. » C’est un peu gros! Bien sûr, il n’y a pas d’exemples documentés sur lesquels cette publication se fonde.

Pourquoi ne pas parler à l’occasion des manquements à la démocratie aux USA; après tout, c’est plus proche. Fidel Castro, lui, a lu le livre du docteur Justin A. Frank, Bush sur le divan, parlant de l’alcoolisme du président états-unien, soulignant que « toute étude psychologique ou psychanalytique du président Bush conduit à des interrogations sur les changements cérébraux et ses fonctions en plus de 20 ans d’alcoolisme. » Le papier a paru dans le bulletin électronique d’Agenpress de Buenos Aires le 23 mai. On ne pouvait passer outre à l’analyse de la personnalité de Bush compte tenu de sa responsabilité dans les affaires internationales et nationales.

Quiconque a vu le très bon film « La chute » sur les derniers jours d’Adolf Hitler dans son bunker berlinois comprendra que parfois des personnalités troubles occupent des fonctions déterminantes pour le destin des peuples, et ce, dans des perspectives démesurées. Évidemment, Bush a été élu, mais pas sur le mandat de raser toute trace de civilisation en Irak par exemple. Faut-il rappeler que Bagdad est une ville de 7 000 ans!

Ce n’est quand même pas pour rien que l’hebdomadaire Unsere Zeit publié par le Parti communiste allemand, en mai, s’alarme du fait que « 63 ans après l’effondrement du nazisme, de nouveau, des soldats allemands se retrouvent sur des scènes de guerre » et se prononce contre la remilitarisation et le néo-fascisme en Allemagne de l’Ouest. Il condamne aussi l’usage du sol allemand par l’aviation de l’OTAN pour bombarder l’Irak en 2003. En Allemagne comme au Canada, le gouvernement ne veut pas d’un débat ouvert sur la guerre en Afghanistan. Ce, alors « qu’en Afghanistan, beaucoup d’hommes, de groupes et d’organisations actifs » veulent rebâtir leur pays; tout en s’opposant aux bandes criminelles et terroristes, n’acceptant pas d’être mis « dans le même paquet. »

Le Québec

Promis à un bel avenir, le peuple québécois est l’objet de bien des convoitises politiques. Pensons à Mario Dumont de l’Action démocratique du Québec (ADQ). Il revendique une Constitution pour le Québec. Pourquoi pas? En Union soviétique, la Constitution –Loi fondamentale de 1977- stipulait que: « la république fédérée est un État socialiste soviétique souverain uni aux autres républiques soviétiques au sein de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. […] la république fédérée exerce en toute indépendance le pouvoir d’État sur son territoire. La république fédérée a sa Constitution, qui est conforme à la Constitution de l’U.R.S.S. et qui tient compte des particularités de la république », exemple : l’Ukraine.

Le programme du Parti communiste du Canada avance qu’ « [une] nouvelle Constitution doit garantir l’unification des lois sociales, l’égalité de toutes les personnes, des normes élevées pour l’ensemble du Canada, ainsi que le respect de la souveraineté du Québec et le droit des peuples aborigènes à l’autonomie. Les entreprises ne peuvent pas échapper à leur responsabilité de fournir leur contribution en matière d’éducation, de niveau de vie, de santé et de bien-être social pour toute la population. »

La Société Radio-Canada dévoilait -fin mai- le rapport du commissaire aux langues officielles, Graham Fraser. Celui-ci jugeait le leadership du gouvernement conservateur de Stephen Harper « hésitant et incertain ». Josée Verner, la ministre du Patrimoine canadien « était visiblement agacée » par les conclusions. Il va de soi que les communistes vont beaucoup plus loin que les conservateurs en matière de langue et de solution démocratique à la question nationale au Canada.

Perversion

Ces faits, ces opinions, eh bien on ne les connaît pas vraiment. Les groupes privés qui contrôlent les mass-médias gardent la population dans un black-out quasi-total. Même le candidat à la présidence des Etats-Unis, Barack Obama, ne semble pas être au courant des réalités cubaines. Il a prononcé en mai un discours à la Fondation Cubano-Américaine, mise sur pied par Ronald Reagan, où il a fait l’étalage de son ignorance… Pour lui comme pour les autres présidents états-uniens avant lui, il n’y a pas l’once de démocratie dans ce pays. Il apprendra, comme les autres!

La Presse canadienne a repris ce discours. Fidel Castro a répondu à celui-ci « dans une tribune publiée par la presse officielle cubaine. » Pourquoi le médium canadien n’a-t-il pas écrit simplement que l’article de Fidel Castro a d’abord été publié dans Granma, l’organe du Parti communiste et qu’on peut y avoir accès sur l’Internet sous cette rubrique ainsi que plusieurs autres média de Cuba, en français ou en anglais? Ce qui permettrait aux lecteurs d’avoir l’information « from the mouth of the horse ».

Réfléchissant sur son expérience, l’ancien président cubain, s’interroge dans son article:
« Est-ce correct que le Président des États-Unis ordonne l’assassinat de quiconque dans le monde, sous n’importe quel prétexte? »

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BONNE FÊTE NATIONALE AUX TRAVAILLEURS DU QUÉBEC LE 24 JUIN!

mardi, juin 10, 2008

ON SERT LE PÂTÉ CHINOIS

vol.8, no.7, 16-30 juin 2008, $1.00

Enfant, j’accompagnais assez régulièrement ma mère lorsqu’elle allait magasiner au centre-ville de Québec, sur la rue St-Joseph. Un jour, à ma grande surprise, je vis une femme en train de farfouiller dans les vêtements sur des cintres. J’interromps maman: « regarde, est-elle malade?
- Pourquoi me demandes-tu cela?
- Mais son visage… »
Il était assez rond, les yeux bridés et le teint ivoire. Ma mère de me répondre: « C’est une Chinoise! »

Quelle découverte, d’autant plus que même aujourd’hui, presque 50 ans plus tard, il n’y a pas beaucoup d’immigrants à Québec. Au sortir de l’adolescence, je complétai mes études secondaires au St.Patrick’s High School. Ce fut un véritable apprentissage de brassage interethnique. Beaucoup de jeunes Irlandais, de Canadiens-français et aussi de Chinois. Dès la première journée, je me liai d’amitié avec Wu. Un grand garçon sérieux et réservé qui arrivait de Hong Kong; son père était restaurateur dans la Vieille capitale. Mon nouveau camarade voulait se lancer dans les sciences pures. En écrivant ce papier sur la République populaire de Chine, je voulais d’abord parler de mes contacts avec les Chinois que j’ai connu; mais je ne pouvais passer outre aux réalisations de ce grand pays. C’est Wu qui m’y fit penser; enfin son souvenir. Il est peut-être physicien aujourd’hui ou quelque chose du genre.

Il aurait de quoi être fier de la station spatiale lancée par la Chine en mai qui va relayer des informations dès le lancement de la mission spatiale habitée Shenzhou VII prévue pour le second semestre de 2008.

Peut-être s’intéresse-t-il à l’étude des océans? Alors, il sera servi avec le périple de 250 jours entamé par une équipe de 145 scientifiques chinois qui ont pris la mer dans le Pacifique; le retour se fera en janvier 2009 à Qindao, une cité portuaire de l’est de la Chine. Bref, l’agence de presse Xinhua (Chine nouvelle) abonde de ce genre d’informations. On comprendra que les Chinois rencontrés sont des bûcheurs et des gens déterminés à progresser.

Je l’avais noté à l’école secondaire. Ces élèves travaillaient fort. Ils veulent réussir. C’est, sans doute, une des raisons pour laquelle la ville de Beijing a postulé pour organiser les Jeux olympiques en août 2008. On a très largement sous-estimé les Chinois dans le passé, y compris au Canada. Les constructeurs du chemin de fer reliant l’ouest à l’est canadien ont eu besoin de leurs bras. Une fois l’œuvre achevée, on s’est dépêché de les renvoyer dans leur pays ou encore de créer d’innombrables tracasseries bureaucratiques pour empêcher la réconciliation des familles.

C’est sûrement une explication pour justifier leur vie en ghetto que l’on désigne sous le vocable de « chinatown ». D’ailleurs, c’est dans le quartier chinois de Montréal que j’ai connu mon professeur de langue chinoise. Fraîchement arrivée au Canada, elle travaillait comme serveuse dans un restaurant chinois. On parla peu, mais juste assez pour qu’elle me dise qu’elle donnait des cours de mandarin. Elle s’appelait Rong Xing. Très jolie jeune femme, elle enseignait la langue et les coutumes de son pays d’origine. Aujourd’hui, elle a sa propre entreprise de traduction: parfaite maîtrise du français, de l’anglais, du mandarin et du cantonnais. Maintenant, sa famille est de nouveau réunie, mais ici au Québec. Et elle est solidaire des personnes qui sont dans le besoin…

Pour revenir à la Chine, on doit ajouter que le passé les intéresse tout autant que l’avenir. Ainsi la région autonome de Mongolie, située dans le nord du pays, a entrepris un vaste projet qui vise à restaurer la Grande Muraille qui couvre 20 000 kilomètres (sic) dans cette région. Tout le battage médiatique eu égard au Tibet démontre que le gouvernement central donne beaucoup de latitude aux régions pour qu’elles investissent dans des projets qu’elles ont à cœur, même si parfois, il y a un décalage économique avec le centre. Le gouvernement chinois s’est expliqué sur ce sujet. La Vie Réelle en a fait écho. Non pas pour gommer les faits: ce que ne font pas les autorités chinoises; mais plutôt pour donner une information équilibrée et documentée sur la Chine d’aujourd’hui et du Tibet contemporain.

La liberté de presse

La grande presse internationale et les mass média privés et… ô surprise! publics, ne se sont pas gênés pour vilipender l’attitude du gouvernement chinois eu égard aux « événements » au Tibet. Voyons un autre « problème »… Comme beaucoup le savent, des élections se sont déroulées en Italie à la mi-avril. Les communistes ne sont plus représentés au parlement pour la première fois depuis la libération en 1945. Comme le dit, avec amertume, le secrétaire national du Parti des communistes italiens, Oliviero Diliberto, à l’hebdomadaire la Rinascita della sinistra : « ceux qui ne sont pas représentés au parlement, n’ont plus le droit de développer leurs idées sur la tribune télévisuelle. » Est-ce que ce droit a jamais existé au Canada? Le journal italien dénonce le fait que « nous assistons au développement d’une télévision qui ne donne la parole qu’à certains sujets et qu’à certaines forces politiques… »

Pendant ce temps, le même journal s’inspire d’un sondage mené par le Financial Times auprès de 8 700 citoyens de France, d’Italie, d’Allemagne, d’Espagne, d’Angleterre, des USA, de Chine et du Japon, où ces personnes affirment que « la fiscalité générale est un instrument social qui obligeraient les riches à payer plus de taxes ». De ce nombre, 60% estiment que le gouvernement doit hausser les taxes de ceux-ci. Une étude de la Banque des règlements internationaux, d’il y a environ un an, soutient que « les profits sont à un niveau inhabituellement élevés; les salaires à un niveau inhabituellement bas. » N’est-ce pas la situation au Canada, malgré la relative prospérité due au boom pétrolier? Les mass média: tabou!

Le tremblement de terre

Le 24 mai, la Presse canadienne, citant le gouvernement chinois, annonçait sobrement que le tremblement de terre en Chine a fait 60 560 morts, 26 221 disparus et [245 000 blessés, en date du 19 mai].

« Le Canada pleure avec la Chine les dizaines de milliers de personnes qui ont perdu la vie. Nous souhaitons un prompt rétablissement à tous les blessés […] Le peuple canadien soutiendra le peuple chinois, en pensée et en prière, tout au long de cette épreuve. J’ai écrit au Président Hu pour lui transmettre mes condoléances et louer les efforts de sauvetage rapides et transparents qui ont été déployés et les élans de solidarité manifestés par le peuple chinois. » Le premier ministre Stephen Harper s’est ainsi exprimé par voie de communiqué; c’était de bon ton. Son homologue chinois, Wen Jiabao, s’était rendu sur les lieux de l’épicentre auparavant.

Les autorités chinoises ont ouvert grandes les portes à tous ceux qui ont bien voulu les aider. Mais les Jeux olympiques ne sont pas un prix de consolation. Car, après une telle épreuve, les êtres humains, sont portés à se replier sur eux-mêmes, afin de pleurer et maudire le mauvais sort, dans la solitude. On n’aime pas en général révéler nos faiblesses. Malgré tout, les sportifs du monde entier et les peuples en général voudront que les Jeux aient lieu avec un succès éclatant à Beijing. Nous désirons voir cette Chine moderne. Les amateurs de sport ont encore en mémoire les minutes incroyables qui ont marqué la fin des Jeux olympiques d’Athènes en 2004 où s’est illustrée la jeunesse sportive de la République populaire de Chine. Que le meilleur gagne! Et nos athlètes canadiens sont bien préparés pour le faire. Xié Xié!
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