samedi, avril 04, 2009

MAIS... NOUS VAINCRONS!

vol. 9, no. 14, 6 avril 2009, $ 1.00

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La Vie Réelle n’est pas par définition braquée contre les directions syndicales. Puisque nous avons la possibilité de lire les publications des principales centrales syndicales du Québec, nous en profitons pour nous instruire et juger de la pertinence des points de vue élaborés par les porte-paroles et conseillers de ces grandes organisations. Parfois, comme c’est le cas maintenant, le bulletin se sent interpellé. Ainsi la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Claudette Carbonneau, dans un mot publié dans le numéro de mars 2009 de la revue Perspectives CSN, déclare : « … nous avons besoin de la compétence, de la solidarité et de la militance de chacune et de chacun d’entre vous. » Pourquoi?

Parce qu’ « avec une mondialisation accélérée autour du modèle de consommation des pays riches, des changements sont survenus à plusieurs plans [explique-t-elle].
Le capitalisme financier a cru qu’il pouvait augmenter l’endettement. Les financiers se sont enrichis de façon extraordinaire. Des pertes colossales à la paralysie du système financier, du gel du crédit à la perte de confiance, à la chute de la consommation et aux fermetures et faillites : la bulle a explosé… »

Par contre la dirigeante de cette centrale, forte de près de 300 000 membres précise qu’il faut « favoriser la formation et la planification de la main d’œuvre, faire face aux problèmes de l’éducation, que ce soit par de meilleurs transferts fédéraux en éducation supérieure, des mesures pour améliorer la diplomation, l’alphabétisation ou encore, de façon urgente, l’accès à l’assurance emploi. » Le titre de l’article? Repenser le capitalisme. Est-ce qu’il a été suggéré par Nicolas Sarkozy, le président de la France? Il y aurait de quoi demeurer baba tout de même, étant donné que celui-ci est plutôt reconnu pour avoir des affinités avec les conservateurs de son pays.

La guerre du pétrole

Si dans les siècles antérieurs les puissances se sont livrées à des guerres pour la possession de colonies avec leurs ressources naturelles, et pour des marchés (par exemple la France contre l’Angleterre, convoitant la Nouvelle-France au 18ème siècle); aujourd’hui, c’est le pétrole qui titille les narines des dirigeants de ce monde; aux peuples: la misère et la désolation. L’hebdomadaire People’s Weekly World du 27 mars rapporte qu’un « récent rapport de l’ONU démontre que dans plusieurs régions [de l’Irak]
la population souffre de maladies chroniques, de malnutrition infantile, des interruptions fréquentes du courant électrique et d’un approvisionnement aléatoire en eau potable, d’un haut taux de chômage et de l’analphabétisme largement répandu parmi les femmes. Ceci inclut Bagdad, qui regroupe un quart de la population de l’Irak. »

Un porte-parole du Parti communiste d’Irak, Salam Ali, a dit, selon le même article: « que les plans du retrait US n’engendreront pas davantage de violence. ‘Les groupes terroristes pourraient entreprendre quelques opérations mais leur impact sera sûrement limité’ puisque ces tactiques ont perdu de leur appui [dans la population]. »

Parlant de pétrole et sur une note plus technique, l’éditorial de la revue du Conseil Central du Montréal métropolitain de la CSN, Unité, d’avril 2009, souligne qu’
« outre le saccage des forêts de la Vallée de l’Athabasca, la quantité d’énergie nécessaire à la production d’un baril de pétrole est phénoménale et génère beaucoup de GES (gaz à effet de serre, ndlr). Il faut retirer environ deux tonnes de terre pour avoir accès au sable, puis retirer encore deux tonnes de sable qui sera traité à l’aide de plusieurs barils d’eau chauffée à haute température. Les eaux résiduelles sont ensuite retournées dans l’environnement créant d’immenses étangs hautement toxiques, tant pour la vie sauvage que pour la vie humaine. »

Mais il n’y a pas que des situations sans issues apparentes; de temps en temps on voit poindre des lumières. Depuis La Havane (Cuba), l’Agence France Presse écrit que « les conditions sont « optimales » pour la poursuite du dialogue, notamment politique, entre Cuba et l’Union européenne qui doit verser en 2009 à l’île communiste (sic) plus de 40 millions d’euros, a déclaré mercredi le Commissaire européen au Développement, Louis Michel. [La nouvelle a été annoncée le 18 mars].
Cette somme permettra de financer des projets de reconstruction dans les régions dévastées par les ouragans de 2008, ainsi que des projets en matière de sécurité alimentaire et d’environnement… »

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1 Comments:

Blogger Jean Forest said...

Ne l'avons-nous pas déjà "repensé" le capitalisme?

Les humains ont toujours eu à revoir les systêmes qu'ils ont inventé au cours de l'histoire. Nous sommes toujours tentés par la facilité, toujours happés par le miroir aux alouettes des beaux parleurs...surtout s'ils sont riches et célèbres. Nos systèmes reflètent fatalement cette tare humaine.
De mémoire d'homme, il me semble que dans le Québec des années 60-70 nous avons fait de belles avancées dans le domptage du capitalisme que nous disions "sauvage" alors et les syndicats ont souvent été à l'avant-poste de ces batailles épiques. Le politique a suivi cahin-caha mais force est d'admettre que quelques dizaines d'années après "les glorieuses" l'hydre à sept têtes a repris les rênes du capitalisme et nous entraîne rapidement dans le mur: les signes ne manquent pas en 2009 que ce soit vis-à-vis de l'écologie, de l'économie ou au plan social.
Sauf que, il nous faut bien l'admettre, nous avons beaucoup de difficulté à rejeter le niveau de vie auquel nous avons été habitués et en plus nous ne nous entendons pas sur la façon de remplacer ce système si traître et menteur soit-il surtout envers les moins favorisés parmi nous.
Personnellement, je préférerais que nous réfléchissions autrement et que nous choisissions de vivre autrement. C'est possible, c'est même urgent et la route des hommes est jalonnée d'avancées humaines inspirantes et progressistes.
Plutôt que "repenser le capitalisme" refaisons le monde! Je sais, je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire mais le jeu en vaut la chandelle vacillante qu'il nous reste!

12:53 p.m.  

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