samedi, février 28, 2009

LE 8 MARS: DES AVANÇÉES ET DES OUBLIS

vol. 9, no. 9, 2 mars 2009, $ 1.00

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Pour nos muses éternelles

La 1ère vice-présidente du Conseil Central du Montréal métropolitain de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Véronique De Sève, signe l’éditorial de la revue Unité de mars 2009 sous le titre de Le féminisme dépassé? Pas sûre! Elle parle de ce choix qui existe désormais pour les femmes, « celui de croire en l’égalité des femmes et des hommes et d’agir collectivement pour que cesse la discrimination basée sur la division et la hiérarchisation des sexes. Toute la société se porte mieux du fait des luttes menées par les femmes. »

Le compagnon de Karl Marx, Frederick Engels a noté en 1850 que « la dure et brutale exploitation des enfants et des femmes à l’époque – une exploitation qui ne lâchait pas prise, tant qu’il y avait un muscle, un tendon ou une goutte de sang susceptible de générer un profit- est demeurée vive dans la mémoire des plus vieilles générations d’ouvriers anglais et plusieurs d’entre eux l’ont frais dans leur mémoire en raison d’une épine dorsale tordue ou d’un membre mutilé, et ils témoignent de leur santé complètement ravagée peu importe où ils vont. » (Karl Marx-Frederick Engels, Collected Works, Vol. 10, International Publishers, New York, pp. 288-291).

Les communistes ont toujours estimé que le degré d’émancipation de la société s’évaluait au degré d’émancipation de la femme. Même si l’Union soviétique n’est pas toujours passée de la théorie à l’acte, on pouvait lire dans la Constitution de 1977 à l’article 35 que « l’exercice de ces droits [égalité entre les hommes et les femmes, ndlr] est garanti par l’octroi aux femmes de possibilités égales à celles des hommes d’accéder à l’instruction et à la formation professionnelle, de travailler, d’être rémunérées en conséquence, de bénéficier de promotions, d’exercer une activité sociale, politique et culturelle; il est garanti également par des mesures spéciales concernant la protection du travail et de la santé des femmes; par la création de conditions permettant aux femmes d’associer travail et maternité; il est garanti par la protection juridique, par le soutien matériel et moral de la mère et de l’enfant, y compris l’octroi de congés payés et autres avantages aux femmes enceintes et aux mères, et la réduction progressive de la journée de travail des femmes ayant des enfants en bas âge. »

C’est une bien longue citation, mais nous ne parlerons jamais trop de ces droits pour les femmes, contre des traditions, des habitudes, des coutumes qui handicapent l’émancipation des travailleuses notamment. Il faut agir. Cela se fait sur le terrain syndical et maintenant certains veulent aller plus loin. Ainsi la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) prépare son 39ème congrès qui aura lieu à l’été à Québec. Il sera question de « l’action politique de la Centrale ou ‘comment la CSQ peut-elle exercer une plus grande influence politique’ [et comme on le dit si bien] cette crise ne sera pas éternelle. » On peut retrouver ces propos dans le numéro de NouvellesCSQ d’Hiver 2009.

Quelques informations internationales

Argenpress a publié un article le 23 février dernier où on mentionne que « Chavez (du Venezuela, ndlr) est le sixième chef d’État à visiter l’île (Cuba, ndlr) en moins de deux mois, précédé du panaméen Martin Torrijos, de l’équatorien Rafael Correa, de l’argentine Cristina Fernandez de Kirchner, de la chilienne Michelle Bachelet et du guatémaltèque Alvaro Colom, cette semaine tout juste. »

De son côté, le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Serguéï Lavrov, comme le rapporte Ria Novosti, repris aussi par Argenpress « plaide pour la normalisation de la situation quant à Cuba et la réintégration du pays antillais dans les instances régionales et mondiales ». Il ajoute que : « l’Union européenne maintient la même attitude et nous espérons une position solidaire de la communauté internationale et obliger finalement les États-Unis à réviser leur politique à l’égard de Cuba et en adopter une plus réaliste », a-t-il aussi déclaré.

Les États-Unis, par ailleurs, en ont peut-être pleins les bras avec la crise économique. L’hebdomadaire People’s Weekly World du 21-27 février 2009 fait sa « une » avec un reportage sur Chicago. « L’histoire de la crise économique s’empare de la ville et de la nation dans chacune de ces maisons où un membre de la famille a perdu son emploi, où les parents luttent pour rembourser leur hypothèque et où les frais d’étude ne font plus des collèges qu’un rêve impossible […] On apporte sa voix au chœur national s’amplifiant en appui au programme de reprise économique du président. »

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