DE TOUT COEUR AVEC NOTRE CULTURE
vol. 9, no. 13, 30 mars 2009, $ 1.00
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La Société Radio-Canada, c’est officiellement un « poste de TV » qui diffuse des programmes sur le petit écran. Mais c’est beaucoup plus que cela. C’est un membre de la famille; un membre important. Dès la petite enfance, nous avons plongé dans le monde imaginaire, traversant les siècles et les époques, de Pépinot et Capucine qui nous enseignait le bien et le mal contre ce méchant Panpan qui n’était pas vraiment le meilleur.
Franfreluche a suivi, et ses contes merveilleux nous emmenaient vers des aventures insoupçonnées. Marie Quatre-Poches et ses amis nous ont ravi de leurs intrigues. Et j’allais oublier Sol et Gobelet! Tous ces personnages étaient des complices qui nous attendaient au retour de l’école pendant que maman préparait le souper et que nous attendions le retour de papa. Oh, papa ce n’était pas un intellectuel, c’était (et c’est toujours, car il vit) un ouvrier de la construction qui ne voulait pas que ses enfants écoutent ou regardent n’importe quoi à la télévision. Question de moralité…
Dans les années 1970, avec la crise d’octobre, nous avons appris ce qu’était l’information. Comme la majorité du monde, je suppose, nous voulions savoir ce qui se passait. On nous interpellait directement. La guerre du Viet Nam faisait rage et au sortir de l’adolescence, la planète semblait plus petite, l’homme ne venait-il pas de franchir la barrière de l’espace? En 1968, les événements de mai en France, le printemps de Prague, tout le monde bougeait et notre télévision était présente.
Il y eut une grève de ses employés et des films merveilleux, dont Alexandre le Bienheureux, se sont bousculés au petit écran. En 1976, on a découvert avec plus de force que la télévision pouvait nous faire vivre des événements particulièrement significatifs comme les élections de 1976 au Québec.
On ne peut oublier les rencontres sportives comme la série du siècle au hockey opposant le Canada à l’URSS, un pays à peine connu ici et la réciproque était probablement vrai là-bas. Pour aboutir aux Jeux Olympiques de 2008 à Pékin où notre télévision a su démontrer avec brio toute l’expérience et le talent de nos travailleurs de l’information.
Et on pourrait revenir sur les Beaux Dimanches, le Théâtre Alcan… Que de beaux souvenirs la Société Radio-Canada a su créer pour nous. On a grandi avec elle, on a appris avec elle; elle a fait de nous des personnes à la fois plus instruites et disons-le des personnes meilleures.
Alors quand on nous dit qu’il faut procéder à des coupures de poste (et quoi d’autre se prépare-t-il?), nous disons non. Maintenant, on jette par-dessus bord Les coulisses du pouvoir produit à Ottawa; est-ce que demain on se débarrassera de RDI en direct week-end, ou encore de Maisonneuve à l’écoute?
Nous commençons seulement maintenant à mieux comprendre le monde. Ce n’est pas de coupures budgétaires que nous avons besoin, c’est plutôt le contraire! Combien de films ne seront pas produits dans les années à venir en raison de ces politiques? Quels talents ne seront-ils pas reconnus parce qu’ils n’auront plus la tribune pour les manifester? Nous avons besoin de notre « TV ». Elle n’est probablement pas parfaite; alors pourquoi ne pas en discuter publiquement et démocratiquement à travers tout le pays?
Même si le point de La Vie Réelle sur la question nationale n’est pas partagé par tous les auditeurs de la télévision publique au Canada -nous croyons à la redéfinition d’un Canada bi-national et égal-. Alors même si ce point de vue n’est pas partagé par tous, sûrement maintenant, la majorité comprendra que toute la Société d’État et la Canadian Broadcasting Corporation méritent de garder le pied bien en place dans l’étrier.
Voilà!
Cet article ne comporte pas beaucoup de chiffres. Ce n’est malheureusement pas la force de La Vie Réelle dans ce cas-ci; c’est difficile d’avoir une approche comptable quand on est en amour. Nous défendons la Société Radio-Canada, parce que nous aimons ceux qui l’animent à tout moment du jour. La Société Radio-Canada: Radio, Télévision et Internet, en français ou en anglais avec tous ses créateurs (y inclus les correspondants à l’étranger), c’est quelque chose et nous sommes fiers de dire que ce sont des gens de chez nous qui construisent cela jour après jour, d’un océan à l’autre, 24 heures sur 24 heures. Merci aux employés et comptez sur nous!
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