LE TEMPS DU MUGUET VIENDRA
vol. 9, no. 4, 26 janvier 2009, $1.00
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Nota bene: avec ce bulletin, La Vie Réelle franchit une étape nouvelle en devenant hebdomadaire. Déjà, la liste des abonnés en ligne a franchi le cap des 250 abonnés par mois. Quelques uns d'entre eux continueront à le recevoir sous format imprimé, mais la majorité le liront, on l'espère, avec autant d'intérêt sur la toile. Merci de vos encouragements nombreux et de vos commentaires qui contribuent à faire du bulletin une référence politique unique et un champion du commentaire social dans un français élégant, d'ailleurs très apprécié par plusieurs de ses lecteurs.
Daniel Paquet, rédacteur en chef
PALESTINE
Malheureusement, tout n’est pas réglé dans la bande de Gaza. Non, il ne s’agit que d’un cessez-le-feu. Comme l’indique le Parti communiste du Canada dans le journal People’s Voice: « la seule solution qui puisse garantir une paix juste et durable au Moyen-Orient doit inclure: la fin de l’occupation illégale d’Israël sur tous les territoires, incluant Jérusalem Est, annexée lors de la guerre de 1967… » Pourquoi, Israël, forte de sa puissante armée s’est-elle retirée de Gaza?
L’hebdomadaire du Parti communiste allemand, Unsere Zeit, y répond le 14 janvier 2009, en révélant le nombre de personnes qui ont dénoncé l’agression: « à Paris […] 21 000 ont marché dans les rues, à Ankara 5 000, à Vienne 5 500. » En Allemagne même, 10 000 ont protesté à Francfort, 7 000 à Berlin; plus de 5 000 à Düsseldorf ont exigé la fin des bombardements; sans oublier les 4 000 qui ont crié leur indignation à Hambourg. Ce, sans compter des centaines d’autres dans des villes comme Nuremberg, Dortmund et Stuggart.
Si nous remontons dans le temps, jusqu’au 26 février 1930, nous pouvons lire une lettre du fondateur de la psychanalyse, Sigmund Freud, adressée au docteur Koffler (porte-voix du sionisme), dans laquelle, selon Argenpress du 24 janvier 2009, il écrivait: « je ne crois pas que la Palestine puisse devenir jamais un état juif [et] je reconnais aussi, et je le regrette, que le fanatisme peu réaliste de nos compatriotes, tienne une grande part dans l’éveil de la méfiance des Arabes. »
Le nationalisme, fruit du capitalisme ou vice-versa
Le sionisme, faisant des Juifs un marché captif, est incorporé au système impérialiste mondial. Après l’effondrement du système socialiste dans les années 1990, c’est au tour du système concurrent d’être menacé. Le président du Parti communiste allemand, Heinz Stehr, souligne qu’on souhaite du nouveau président des USA, « Obama qu’il change le développement dans le sens des transnationales capitalistes et leur assure de nouvelles bases pour la continuité d’un système en quête de profits. » En fait, c’est ce qu’attendent du président les grands milieux d’affaires et de la haute finance. Mais Unsere Zeit rappelle qu’il y a eu quelque chose de spécial qui s’est déroulé à partir d’un certain 1er septembre 1939, sous la poussée du Capital allemand et on connaît les conséquences: la deuxième guerre mondiale.
Plus de 10 000 personnes, jeunes et vieux, ont marché en janvier 2009 à Berlin pour marquer la date anniversaire de l’assassinat de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, principaux fondateurs du Parti communiste d’Allemagne. Signe des temps! Ils marchaient aussi pour « une paix juste et immédiate au Moyen-Orient. »
La crise économique et le Québec
L’Europe est en éveil. La crise est sournoise. Au Québec, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) affirme dans Webdo Info du début janvier 2009 que « nous devons favoriser le partage de la richesse, l’augmentation du pouvoir d’achat et la création d’emplois. De plus, il faut revoir les politiques existantes afin d’assurer aux citoyennes et aux citoyens de réels filets de sécurité. » De son côté, le journal Métro, en date du 15 janvier 2009, informait que le gouvernement libéral « a choisi de ne pas présenter un plan d’action ambitieux de soutien global à l’économie, mais plutôt d’adopter quelques mesures ciblées destinées à éviter une hausse du taux de chômage, actuellement d’environ 7%. »
Les jeunes québécois réagissent peu pour l’instant. The Gazette retient le commentaire de la firme de sondage Léger Marketing à l’effet que « globalement les politiciens ne savent plus comment parler aux jeunes [et] le sondage indique que 37 pourcent affirment qu’ils ne voteront pas. » C’était lors des dernières élections provinciales au Québec en décembre 2008.
Ailleurs dans le monde, en Grèce, des jeunes en réponse au meurtre de l’un d’entre eux ont répondu par la violence. Rapidement, les syndicats acculés au pied du mur par la gravité de la crise économique se sont lancés dans la bataille. Avant les Fêtes du Nouvel An, The Gazette du 19 décembre 2008, relevait les propos de Stathis Anestis, porte parole de la fédération syndicale du secteur privé GSEE qui a pris part aux manifestations, et qui mettait en garde le gouvernement: « On ne cède pas parce que c’est Noël. Nous continuerons et intensifierons notre lutte pendant l’année prochaine. »
Ce n’était pas une bravade puisque le 23 janvier 2009, d’après The Associated Press, des milliers de tracteurs ont bloqué les principales autoroutes du pays. Cette journée-là, on a titré: « Les agriculteurs grecs manifestent et obtiennent 500 millions d’euros. »
La crise, c’est aussi dans les anciens pays socialistes, notamment dans la République tchèque (ancienne Tchécoslovaquie) où, selon l’Humanité, « les Tchèques peuvent compter sur une force politique: le Parti communiste de Bohème Moravie, la troisième plus importante force politique dans l’opposition [soutenu par les jeunes communistes qui déclarent] que les méthodes de production devraient être mises en commun. » Ce qui leur vaut les foudres du gouvernement tchèque et leur bannissement…
Fidel Castro croit à la sincérité d’Obama
The Associated Press relève le commentaire de la présidente d’Argentine, Cristina Fernandez, en visite à La Havane, à l’effet que le révolutionnaire cubain a regardé la cérémonie d’investiture du président américain à la télévision pendant toute la journée de mardi, et a déclaré que Barack Obama apparaissait « comme un homme absolument sincère. »
Le lendemain, 22 janvier 2009, Fidel Castro dans ses Réflexions, a confirmé « qu’il ne nourrissait personnellement aucun doute sur l’honnêteté d’Obama, le onzième président depuis le 1er janvier 1959, qui a exprimé ses idées, mais que malgré ses nobles intentions, il restait beaucoup d’interrogations en plan. »
Enfin, le 23 janvier, il conclut: « Personne ne pourra douter de son propos quand il (Obama, ndlr) affirme qu’il fera de son pays un modèle de liberté, eu égard aux droits humains dans le monde et le respect de l’indépendance des autres peuples. C’est pour cela, évidemment, qu’il n’offense quasi personne, à l’exception des misanthropes dans quelque recoin de la planète. »
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