mardi, décembre 09, 2008

ESPOIR, SOLIDARITÉ ET SOCIALISME

vol. 8, no. 18, 16-31 décembre 2008, $1.00

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Il n’y a vraiment que le peuple états-unien qui soit capable d’exciter la planète à ce point et en plus de la garder sur le qui-vive pendant des mois et des mois. Mais, et c’est vrai: autant ils font rager quand leur indifférence est souveraine face aux nombreux conflits et trop souvent pour le pétrole; autant on voudrait les serrer très fort dans nos bras et les embrasser pour des journées comme celle de ce 4 novembre 2008, alors qu’ils portaient au pouvoir le parti démocrate et élisaient Barack Obama en tant que président de leur pays.

Ils doivent savoir qu’ils portent une lourde responsabilité devant tous les peuples, dont celui du Canada. Ici, il n’est pas question d’avoir un esprit revanchard. Ces mois-ci, on a beaucoup parlé de l’Accord de Kyoto; les peuples veulent passer à l’action et protéger l’environnement. Par exemple, le mensuel catholique Prions en Église, de décembre 2008, relate une récente conférence – au Centre Justice et Foi- où on affirma que « l’une des réponses à la crise environnementale sans précédent que traverse en ce moment l’humanité devrait être de retrouver ‘la dimension cosmique du salut’ dans la liturgie. » Athée ou croyant, il y a place pour la coopération même si la solution est à première vue différente. Voilà pour l’espoir!

L’union fait la force et il est temps d’agir ensemble pour régler de graves questions comme la guerre en Afghanistan, la politique d’apartheid du gouvernement israélien à l’égard du peuple palestinien et la fascisation des élites colombiennes contre le peuple de ce pays, en particulier les autochtones et les petits paysans. On doit appuyer le redressement économique de Cuba qui a péniblement souffert de trois ouragans ces mois-ci. Encore là, les États-Unis ont l’obligation morale de respecter les choix du peuple cubain, même s’ils ne sont pas d’accord avec l’esprit et la pratique de la révolution cubaine.

Mais surtout, il faut écouter, cheminer et… à grande vitesse. Oui presto! Il faut donc que l’attention se porte vers les peuples du Sud qui, eux, font encore les frais de la crise et comprennent qu’encore une fois, ils seront laissés pour compte. Ce n’est plus assez que de les nourrir pour un jour, il faut leur enseigner à pêcher, c’est-à-dire qu’il faut investir dans les infrastructures industrielles de ces pays africains, asiatiques et sud-américains et cesser de faire fléchir l’autonomie agricole de ces pays par le « dumping » des aliments subventionnés des pays riches. Et dorénavant quand on parlera de redresser la situation mondiale, ce n’est plus au G20, au G8 ou quelque G que ce soit auquel il faudra s’adresser, mais à l’Organisation des Nations Unies (ONU) où sont représentés tous les pays quels qu’ils soient. La décision doit être universelle et commune après l’écoute de tout le monde.

Le peuple canadien s’accommode très raisonnablement de la démocratie

Mais la crise démontre encore une fois que le monde a besoin d’une solution permanente et non d’un remède de « broche à foin ». Les peuples doivent prendre en main la production et la distribution des principaux moyens de subsistance, de création et d’échange des biens et des services. Il urge que ceux-ci prennent la voie vers le socialisme. Les pays européens sont mûrs, le Canada l’est tout autant et les États-Unis pourraient économiquement bouger dans ce sens, même si des décennies de hantise anti-communiste ont laissé des blessures profondes et anti-démocratiques.

Il faut pousser cette démocratie jusqu’au bout et barrer la route au fascisme si jamais certains voudraient lui voir relever la tête pour juguler les mouvements démocratiques et les communistes. C’est Argenpress qui rappelait que: « La nuit du 9 novembre 1938, les Nazis ont tué au moins 90 juifs, à la fois en Allemagne et en Autriche, sous prétexte qu’un diplomate allemand avait été assassiné par un réfugié juif, et ont arrêté 30 000 autres juifs, saccagé des milliers de commerce et d’institutions juifs en brisant leurs vitrines. Cette nuit sanglante fut nommée la « Nuit des Cristaux brisés. » Presque dix ans plus tard, le 10 décembre 1948, il y a 60 ans, les Nations Unies, voulant mettre fin à la guerre, l’injustice et la discrimination, ont promulgué la Déclaration universelle des droits de l’Homme qui proclame « que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde. » Au Québec, c’est notamment la Ligue des droits et libertés qui oeuvrent pour faire connaître et vivre cette Déclaration, et ce depuis 40 ans.

L’esprit pratique et l’absence de ressentiment à l’égard des puissances occidentales s’expriment aussi au Viêt Nam où « à partir de l’année scolaire 2010-2011, l’enseignement de la langue anglaise sera obligatoire pour 20 pourcent des élèves du troisième degré » à Ho Chi Minh Cité, Hanoï et Da Nang. Ceci « signifie que les classes d’anglais augmenteront à quatre au lieu de deux comme il se fait présentement dans quelques écoles primaires. »

Lutter pour la démocratie, c’est aussi, d’après Webdo Info de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la confirmation par la Cour supérieure du Québec du droit à la syndicalisation des plus de 25 000 travailleuses qui oeuvrent « dans les services de garde à domicile et dans les ressources intermédiaires et de type familial, qui s’occupent de personnes souffrant de déficiences physiques ou de problèmes de santé mentale. » Et parlant de santé mentale, les plus de 80 employés de la Maison l’Échelon sont en grève; cette institution offre des services et des résidences à plus de 450 personnes souffrant justement de maladie mentale.

IL FAUT SOUHAITER QUE L’ANNÉE 2009, EN SOIT UNE DE PAIX, DE PROGRÈS ET D’AVANCÉE VERS LE SOCIALISME. BONHEUR ET SANTÉ!