dimanche, décembre 06, 2009

NATIONALISME VS VRAIE SOLIDARITÉ


vol. 9, no. 37, 13 décembre 2009,$ 1.00

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À l’issue des élections fédérales de l’an 2000 au Canada, le quotidien La Presse, jugeant du résultat, a fait comprendre au Parti québécois (PQ) –alors au pouvoir au Québec- que la diminution de l’appui au Bloc québécois - (parti nationaliste apparenté au PQ, mais œuvrant sur la scène fédérale, ndlr) devrait l’inquiéter, d’autant plus qu’il avait perdu 15 000 voix, « quand le NPD (Nouveau parti démocratique, social-démocrate, ndlr) augmente son vote de 11 000 au Québec, le Parti Vert de 15 000… »


Le même journal rappelait aussi que « les conservateurs avaient obtenu une majorité imposante en 1988 et avaient été pratiquement rayé de la carte en 1993 ». Ce qui inquiète d’ailleurs l’actuel Premier ministre du Canada, Stephen Harper, dont le parti conservateur au pouvoir est minoritaire. Poursuivons, « tout le monde restait bien vague toutefois quant à l’impact du verdict […] sur le calendrier référendaire. ‘Quand on pourra le gagner, on le fera’ ». Telle était l’attitude des dirigeants du PQ eu égard à une consultation populaire sur l’indépendance du Québec.
(Photo: édifice du gouvernement fédéral au centre-ville de Montréal)


Neuf ans plus tard, lors des élections municipales à Montréal, la métropole du Québec, les nationalistes ont mis de l’eau dans leur vin. Ainsi, une ancienne ministre péquiste, Louise Harel, candidate à la mairie a déclaré au quotidien The Gazette : « Le message pour la population anglophone est qu’ils font partie intégrante de cette ville et que la porte de l’Hôtel de Ville leur est ouverte. Ils auront leur place dans l’administration de celle-ci. » Néanmoins pour certains électeurs, « il importe que le maire soit fédéraliste ou souverainiste (nationaliste, ndlr). »


En août 2009, précédant cette élection, Argenpress, avait fait écho à ce qui se passait en Ukraine et qui peut servir de toile de fond au débat qui oppose certains nationalistes du Québec à la minorité anglophone et immigrante, en « attendant » que le Québec devienne un jour « indépendant ». Voici ce qu’a recueilli l’agence de presse : « Tant que notre équipe, celle des patriotes authentiques de l’Ukraine, sera au pouvoir, nous ne permettrons pas à personne de soulever comme problème la deuxième langue officielle. Il n’y a que l’ukrainien, et pour toujours, peu importent les circonstances », tels sont les propos de la présidente du gouvernement de l’Ukraine, Yulia Timoshenko, prononcés lors du Congrès mondial ukrainien à Lvov.


Par ailleurs, « plus de la moitié des citoyens russes (55%) disent qu’ils ne se sentent pas rejeté par les représentants d’autres ethnies, d’après ce que révèle une enquête rendue publique […] par le Centre national d’études sur l’opinion publique (VTsIOM, selon le sigle russe). »


Diviser des peuples frères n’est pas chose nécessairement facile, surtout quand leur union est encouragée et favorisée. Fidel Castro, à propos du Venezuela, a affirmé en novembre 2009 : « Ils se trompent ceux qui croient qu’en divisant les Colombiens et les Vénézuéliens, ils auront du succès dans leurs visées contrerévolutionnaires. Beaucoup parmi les meilleurs et plus humbles travailleurs au Venezuela sont Colombiens, et la Révolution leur a apporté l’éducation, la santé, l’emploi, le droit à la citoyenneté et d’autres avantages pour eux et leurs êtres les plus chers. Ensemble, Vénézuéliens et Colombiens, ils défendent la grande patrie du Libérateur de l’Amérique, ensemble ils luttent pour la liberté et la paix. » (Photo SolidNet: ligne de piquetage en Grèce, en solidarité avec les travailleurs irlandais de Coca-Cola menacés de congédiement)


Quelques contingences nord-américaines


Pendant ce temps, au beau pays du Québec, le président de la Centrale des syndicats du Québec, Réjean Parent, a admonesté un ancien ministre du Parti québécois, François Legault; propos recueillis par La Presse, le 27 juin 2009 : « Selon lui (M.Parent, ndlr), le discours tenu par celui qui était porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie ne ressemble en rien aux positions sociale-démocrates traditionnelles du Parti québécois. » M. Legault avait déclaré qu’il faut « accroître l’efficacité des écoles et des hôpitaux ».


Enfin, rendons à César ce qui revient à César! On ne peut clore ce bulletin sans donner la parole à Barack Obama qui transcende tout ce qui a été écrit plus haut. Voici sa pensée, reprise par La Presse canadienne de novembre, alors qu'il visitait la République populaire de Chine : « Je suis un grand partisan de la non-censure. Je reconnais que différents pays ont différentes traditions, mais je peux vous dire qu’aux États-Unis, le fait que nous ayons un Internet libre, dont l’accès n’est pas limité, est un élément de force, et je crois que cela doit être encouragé ».

Alors pourquoi tout ce tapage pour faire adopter une loi si simple à comprendre pour les gens informés : une couverture pour les soins de santé… Encore plus de 40 millions de citoyens n’ont aucune protection. Et tout ce que nous savons, c’est qu’il faut mille et une contorsions pour y parvenir, alors que sa promulgation tombe sous le sens. Bien sûr, ils ont l’Internet!?
(Photo People's World: protestation aux États-Unis pour un régime d'assurance-santé)


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1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

any changes coming ?

12:26 p.m.  

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