samedi, octobre 24, 2009

LES VRAIS ROIS DE LA "POP"

UN POINT DE VUE COMMUNISTE

Attention: La Vie Réelle a eu vent que certaines personnes ont commencé à dénigrer le parti Québec solidaire sous prétexte que des communistes, des progressistes et des démocrates y militent. Voilà comment Adolf Hitler a débuté sa carrière politique, en poursuivant la gauche; on connaît la suite dans l'Histoire.
Il y a eu une chasse aux sorcières en Amérique du Nord, il n'y en aura pas deux. Que l'extrême droite se le tienne pour dit!

Ce qui nous amène à la prochaine élection municipale, le 1er novembre 2009, en particulier dans la métropole. La Vie Réelle encourage à voter pour Louise Harel et le parti Vision Montréal. Notons qu'elle sera la première mairesse dans l'histoire récente de la ville et sa présence redonnera du lustre à cette grande ville que nous aimons tant: MONTRÉAL.
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vol.9, no. 30, 26 octobre 2009, $ 1.00
if you wish to read in english :lavienglish.blogspot.com

Antonio Guerrero (un des Cinq de Cuba)

L’effondrement récent du « géant » de l’automobile nord-américain, General Motors, ainsi que le coup d’État militaire au Honduras ont été éclipsés par la diffusion obsédante et massive de clips aliénants –tel « Thriller »- de Michael Jackson, cet artiste de la musique « pop »; et par le rappel sans arrêt du parcours détaillé de sa vie artistique, ainsi que de sa mort surprenante et foudroyante à 50 ans, et jusqu'aux dernières mises au point en vue d’une tournée mondiale à laquelle il se préparait.

II

Dans la foulée de la mort récente et étrange de Michael Jackson, élevé au titre de « Roi de la Pop», ont refait surface les circonstances autour du chanteur rock Elvis Presley, retrouvé mort dans sa baignoire, par son ex-épouse Priscila Presley. Certains commentateurs objectifs du milieu artistique ont précisé le fait que dans le cas de Michael Jackson, les grands moyens de communication et les grandes entreprises du disque, et de la vidéo comme Sony Music, ont profité du décès pour réaliser une promotion juteuse de ses disques et de ses vidéos parmi ses « fans », engrangeant des gains de plusieurs millions. (Photo du Comité international de solidarité: Antonio Guerrero)

De plus, sa mort, les pleurs de ses proches, les paroles noyées de larmes d’un de ses enfants, en âge mineur, et jusqu’aux déclarations de l’un des enfants dont les parents ont négocié le silence pour 20 millions de dollars, ont permis d’éviter le scandale eu égard aux dénonciations de pédophilie dont il était l’objet. Cela se serait produit dans le parc de « Neverland »; parc construit par le chanteur, marqué par le personnage mythique de Peter Pan, auprès duquel il s’évadait de son enfance teintée de sacrifices et de pressions psychologiques. Tout cet échafaudage médiatique a contribué à accroître les profits faramineux des multinationales du spectacle en milliards de dollars et d’euros, comme cela s’était produit au décès d’Elvis Presley.

De surcroît, et pour cette raison, elles ont donné suite aux souvenirs pleins de larmes de milliers de jeunes. Elles ont produit non seulement des disques et des vidéos, mais aussi des chemisettes, des jouets, des affiches, des photographies… avec lesquels les grandes entreprises capitalistes ont converti l’image de Presley en une icône mondiale pour la jeunesse, plongée dans les rythmes et les chansons mélodiques: à l’eau de rose, suggestives et portant sur les thèmes tels que l’amour romantique, sensuel, érotique, porté par ses mouvements, sa voix, ses yeux langoureux, utilisant ainsi son charisme pour faire grossir leurs comptes bancaires millionnaires.

III

Sous un autre rapport maintenant, à l’époque de la révolution technologique, à l’échelle mondiale -la télé, le câble, l’Internet, les IPOD, DVD et DCR-, l’impérialisme et les grandes entreprises multinationales du spectacle de masse produisent toute une gamme de moyens et d’instruments digitaux, dont ils font usage pour aliéner la jeunesse et s’enrichir tout en introduisant l’individualisme qui de nouveau les plonge dans la décomposition sociale, dans la dégénération sexuelle, la toxicomanie et dans le je-m’en-foutisme face aux problèmes sociaux profonds hérités des fermetures d’entreprises décidés par le capitalisme qui a congédié des milliers de travailleurs d’usines aux États-Unis et en Europe… Mises à pieds occultées par l’image du talentueux Michel Jackson bougeant ses pieds, ses hanches, chantant avec rythme ou sensuellement; ce qui a servi à l’impérialisme, à la fois pour accroître ses profits millionnaires et pour utiliser habilement sa mort, en manipulant la jeunesse et les peuples du monde entier.
(Photo: ensemble folklorique irlandais Riverdance, une culture différente)


IV

Depuis l’enfance, sous la pression de son père pour s’extirper de la misère dans laquelle était plongée sa famille au sein des faubourgs humbles des Noirs issus de l’esclavagisme, Michael Jackson, comme beaucoup d’artistes Noirs de valeur et de qualité (Louis Armstrong, Ray Charles…), a démontré ses riches qualités artistiques comme danseur, chanteur, créateur, interprète, musicien et compositeur. Bien qu’il ait été élevé artificiellement à la qualité de « génie» par la presse à potins des transnationales de la musique, Jackson fut néanmoins un grand artiste, utilisé pour promouvoir le système capitaliste à travers le rythme trépidant de la musique pop qui l’a enrichi et détruit en tant qu’être humain, le plongeant dans sa mythique image individuelle et intime. Le monde hallucinant, qui absorbe la majorité des artistes de la bourgeoisie dans un système mercantile perfectionné de l’art bourgeois, aura même exploité, par le biais de ces grandes chaînes musicales et artistiques du capitalisme de masses, les circonstances dans lesquelles il mourut.



V

En réalité, les dernières années et surtout les derniers jours de Michael Jackson comme ceux d’Elvis Presley démontrent la décadence morale, éthique du système capitalisme qui manipule, détruit les vies de ceux qui possèdent un talent artistique après les avoir plongé dans un monde illusoire, où ils se sont enrichis et se sont perdus. Ni Michael Jackson, ni Elvis Presley ne sont morts de crise cardiaque; il s’agit seulement de l’effet de deux vies plongées dans l’utilisation et la consommation de barbituriques, de drogues qui calmaient leurs profondes souffrances spirituelles résultant du monde illusoire de la célébrité qui les entourait; miroir de la profonde solitude de deux vies détruites idéologiquement, moralement et spirituellement.

La majorité de ces artistes talentueux surgis des entrailles du peuple sont manipulés et servent aux monopoles du spectacle artistique bourgeois pour qu’ils s’enrichissent. Ils profitent de leur talent, de leurs qualités artistiques, dans le domaine où ils excellent, pour réaliser des créations artistiques très belles, lesquelles sont offertes selon un plan et des objectifs de consommation et d’enrichissement mercantile précis à travers lesquels les peuples s’évadent ou oublient la réalité de leur vie quotidienne.

Les grandes entreprises du spectacle comme Sony Music extraient jusqu’à la moelle les qualités artistiques, manipulent les dons musicaux, de la danse, de ces artistes maintenant à flot la décadence de l’esthétique bourgeoise qui privilégie la forme, les filigranes, les effets spéciaux, le son, les lumières, la fumée pour donner du relief à la vision individualiste de l’amour, de l’érotisme, du sexe qui s’exprime de façon naturelle à la jeunesse, en les déformant, les aliénant et pour cela, elles réalisent de grands investissements technologiques qui rapportent des profits mirobolants. (Photo: artiste québécois lors d'une fête du parti communiste du Canada)


(Traduction d’Argenpress du 1er août 2009 par Daniel Paquet)

Titre original : La extrana muerte de Michael Jackson : La proliferante difusion de su baile y musica « pop » expresan la decadencia del arte y la estetica burguesas.