mardi, juin 02, 2009

LE SOCIALISME EN AMÉRIQUE DU NORD


vol. 9, no. 21, 8 juin 2009, $ 1.00

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En analysant un ouvrage actuel en économie, The Great Financial Crisis : Causes and Consequences, le journaliste Tim Pelzer écrit dans le People’s Weekly World du 5 juin que la « déflation, marquée par la chute des prix des maisons et des biens de consommation s’avère être le danger le plus récent, menaçant le volume de la production et susceptible d’entraîner des mises à pied […] La seule solution est le remplacement du capitalisme par le socialisme où il y aura une redistribution massive de la richesse et du revenu avec une économie orientée vers la satisfaction des besoins sociaux. » (1)

Un peu auparavant, The Gazette de Montréal, en date du 21 mai avait plutôt souligné que « la récession au Canada probablement la plus profonde depuis la Grande Dépression, serait aussi la plus courte. La vente des maisons et des automobiles, les gains inattendus de vente des permis de construction ainsi que l’emploi, la facilité pour l’accès au crédit et les prix plus élevés pour les biens de consommation signalent que le ralentissement s’approcherait de la fin. »

Parallèlement, la revue syndicale de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) pour la région de Montréal, Unité, en date de juin 2009, révélait qu’ « au conseil central, nous sommes d’avis que d’investir dans les services publics s’inscrit dans une démarche de développement durable. En plus de créer de l’emploi, le développement des services publics contribue au mieux-être de la population et constitue un facteur de protection contre l’accroissement des inégalités sociales. »

On pense souvent au domaine de la santé quand les services sociaux sont mentionnés, mais l’éducation ne devrait pas être négligée, y compris pour les adultes, et si l’argent joue un rôle, on doit reconnaître que les échanges internationaux, pour ce que est des programmes, à titre d’exemple, contribue à des réussites surprenantes. Ainsi Cubavision Internacional annonçait fin mai que « la méthode cubaine d’alphabétisation ‘Yo, si puedo’ qui a prouvé son efficacité dans de nombreux pays, est aussi appliquée actuellement au Canada pour combattre l’analphabétisme fonctionnel dont souffre une partie de la population locale. »

On ajoute que le projet pilote vise plus d’un million de personnes et que pour l’instant le projet couvre l’Ontario, le Manitoba et la Colombie-britannique, depuis avril 2007, où il existe un grand nombre d’illettrés fonctionnels, principalement parmi les populations aborigènes. L’enseignement, lire et écrire, s’échelonne sur six semaines.

C’est peut-être mieux de ne pas commenter, à tout le moins au chapitre des ressources, politiques et soucis des autorités canadiennes concernées par l'éducation. (2)



Le gouvernement conservateur et les réalités internationales

Pendant ce temps, les « proches » du gouvernement Harper s’en donnent à cœur joie. Incidemment, le dalaï lama a entamé fin mai une tournée européenne qui le mènera en Islande et en France. Au Danemark, il s’est entretenu avec le chef de la diplomatie Per Stig Moeller et « doit rencontrer […] des membres des commissions de politique étrangères et des affaires extérieures du parlement danois. Ce, même si l’Agence France Presse rapporte qu’il ne s’agit que d’une visite privée. La présidente du parti social-démocrate (opposition), Helle Thorning-Schmidt s’est aussi entretenue avec le dalaï lama.

Alors que le gouvernement canadien a à peine bronché pendant la guerre d’Israël en hiver contre le peuple palestinien de Gaza, il n’a pas encore répondu à l’appel de l’archevêque de Winnipeg et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, Mgr. V. James Weisgerber, pour que la « communauté internationale » crée les conditions afin que toute personne qu’elle soit de religion juive, chrétienne ou musulmane puisse vivre dans la justice, la dignité et la paix. (3)

Comme le rajoute ce dernier: « Évidemment, le bombardement dramatique de Gaza, qui a eu lieu pendant notre visite, a eu comme effet de créer un climat de peur, d’angoisse et d’incertitude. » C’est le Prions en Église de juin 2009 qui s’en fait le messager.

(1) affiches de gauche à Paris
(2) manifestation du premier mai; 1 600 000 personnes dans les rues de France
(3) meeting électoral pour les européennes de juin 2009

p.s. remerciements à l'infographiste Daniel Leduc pour ses conseils judicieux.
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