jeudi, septembre 04, 2008

CES SONDAGES QUI NOUS TROMPENT

vol. 8, no. 11, 16-30 septembre 2008, $ 1.00


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Pourquoi les conservateurs ont-ils la cote auprès des richards et des conseils d’administration des multinationales nord-américaines? Le quotidien 24 heures du 25 juillet 2008 répond en partie à l’interrogation: « Petro-Canada a vu ses profits augmenter de plus de 77% et ses revenus de près de 40% au cours de son deuxième trimestre […] la pétrolière canadienne a réalisé un bénéfice net de 1,50 milliard $, comparativement à 845 millions $, un an auparavant. » La hausse du prix des carburants a entraîné de par le monde des mouvements de protestation, notamment en Europe.

Nouvelle réjouissante: les travailleurs irlandais montent au créneau. Ils ont dit non au Traité de Lisbonne. Le réseau Argenpress a retransmis le communiqué du Parti communiste portugais (PCP) qui explique que la volonté exprimée en Irlande le 13 juin: « signifie la déroute du projet européen, que l’on peut qualifier comme « l’approfondissement du néo-libéralisme, du militarisme et de la conception de l’Union Européenne comme un directoire de riches potentats. » C’est le même projet qui hante les cercles dirigeants de l’Amérique du Nord. En fait, les communistes et les autres forces de la gauche européenne sont déterminés à « continuer la lutte pour une Europe engagée pour la justice sociale, la solidarité et la coopération entre les pays et les peuples, pour la paix, pour la souveraineté et l’égalité en droits. » Tout comme au Canada. En passant, il ne faut pas s’étonner si le parti communiste du Portugal informe le public sur ce qui se passe ailleurs en Europe. La tradition veut que les partis communistes forment un mouvement international et qu’ils soient unis, plus ou moins, idéologiquement et politiquement.

Comme le veut l’expression populaire: on parle de « cash », de grosse argent que les grands patrons ont flairé. Même le Canada n’y échappe pas. Le Corriere Canadese de Toronto en juin, reprenait la nouvelle voulant, selon le Forum économique mondial, que le deuxième plus grand pays au monde,
le Canada, se situe désormais au cinquième rang pour ce qui est du commerce extérieur, devançant les USA –au 14ième rang- et favorisant les échanges entre pays; le palmarès recoupe 118 pays.

Des échanges internationaux cordiaux et justes

Dans un esprit moins mercantile, et davantage soucieux du bien-être des peuples que de l’économie, le gouvernement cubain se classe parmi les premiers pour ce qui est de la coopération internationale. Fidel Castro, écrit pour Argenpress, que « la Révolution, nous permet non seulement de coopérer avec les peuples qui en ont le plus besoin sans aucun coût, mais aussi d’exporter des services spécialisés, incluant ceux de la santé, aux pays qui ont des ressources supérieures à celles de notre patrie. Dans ce domaine, les Etats-Unis ne pourront jamais concurrencer Cuba. »

Le quotidien Métro à Montréal, redonne toutes ses lettres de noblesse à Fidel lors de sa dernière apparition: « Il y a cinq mois que le révolutionnaire de 81 ans n’était pas apparu à la télévision. » C’est très bien dit de cette façon et ça nous change du dévergondage verbal qui affuble le leader cubain du titre de « dictateur. »

(Les 5 de Cuba: un article à venir dans un prochain numéro).

Veulent-ils nous prendre au lasso?

Les sondages ne sont pas exacts. L’impression qui en reste, c’est que les mass média veulent nous faire à l’idée que les dés sont déjà jetés et que la campagne électorale couronnera Harper et les Conservateurs. Habituellement, les sondages sont des « clichés » de l’état d’esprit de l’électorat à un moment donné dans la campagne, compte tenu de la réception des messages diffusés par les partis dans la course. Or, les communistes ne font pas de sondages de cette façon. Pour être près de la réalité, La Vie Réelle, à titre d’exemple suit l’évolution du cœur et de la raison des travailleurs et des intellectuels constamment et régulièrement tout en faisant connaître les choix qui s’offrent à ceux-ci.

Les constats ne sont pas les mêmes. Ainsi, les électeurs qui avaient boudé le Parti libéral du Canada (PLC), suite au scandale des commandites, reviennent au bercail et font confiance à Stéphane Dion, même si celui-ci n’est pas aussi flamboyant et charismatique que certains chefs qui ont dirigé ce parti. La raison: on craint Harper comme la peste. Même des anciens du Bloc québécois préfèrent M. Dion pour le même motif.

Des travailleurs (notamment des ouvriers) ont choisi spontanément d’appuyer le Nouveau parti démocratique (NPD), social-démocrate, parce qu’ils sentent qu’ils n’ont rien à perdre. Il en va de même pour de jeunes électeurs.

L’entourage de La Vie Réelle, ce n’est pas une chapelle close où se réunissent que des communistes en secte rébarbative. Au contraire, on y retrouve des retraités, des travailleurs d’hôpitaux, de manufactures et de l’enseignement. La majorité se compose de Canadiens-français, mais il y a une participation importante d’immigrants. La moyenne d’âge est d’environ 35-40 ans. Il y a même des militaires qui doutent du bien-fondé de la guerre en Afghanistan… pour y avoir été!

On peut conclure que la Société Radio-Canada annoncera le soir des élections que si la tendance se maintient le prochain gouvernement fédéral sera formé par le Parti libéral du Canada et que le Nouveau parti démocratique gagnera un appui plus solide… à tout le moins au Québec.

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